2007-02-27

India's gonna blow your mind Jeff...


C'était le 15 janvier 2006.

Après 17 heures d'avions, j'arrivais enfin à New Delhi, armé de mon backpack rempli de quelques vêtements, médicaments, trucs utiles, mais surtout d'espoir. J'avais eu la chance de rencontrer Bill et Debby assis à côté de moi dans l'avion, un couple d'américains dans la cinquantaine de l'Alabama qui m'ont offert un lift pour leur hôtel. Il ont sûrement eu pitié pour ce jeune fou de québécois qui se lançait dans la jungle urbaine sans même savoir où il pourrait poser la tête en ce soir de misère.

Le premier truc qui me frappe en Inde, c'est qu'arrivé au dessus de Delhi, je peux pas croire que c'est une ville de 16 millions d'âmes. Ya pas de lumière! À Montréal yen a 10 fois plus. Faut croire qu'ils s'éclairent à la chandelle pour les chanceux et à l'espoir les 15 500 000 autres... C'est là que j'ai réalisé à quel point en Amérique du Nord on est les champions du gaspillage de lumière. Peut-être qui en a plusieurs qui compensent pour celle qui ont pas en dedans...

On sort de l'avion, on se dirige vers la douane. J'aperçois à quelques mètres de moi une casquette du Canadien, pas croyable, et en dessous de la palette, un jeune québécois barbu avec sa copine à ses côtés. Pas le choix, je me lance (c'est fou comment on devient sociable avec ses semblables au bout du monde) et leur demande ce qu'il foutent ici. Leur voyage de noce qu'ils me disent! C'est plutôt original. Et la fille complète une thèse de maîtrise sur l'Inde. S'en vont à Dharamshala d'ici quelques jours (ma destination ultime en Inde). Parfait, on va se rejoindre la-bas!

Je retrourne voir Debby et Bill, on finit par sortir de la 2 heures plus tard (C'était ma première expérience avec la bureaucratie indienne, fallait que ça soit représentatif!) et on s'engouffre dans un petit Jeep, direction: Pahar Ganj, le quartier des routards.

C'est la que j'ai compris que j'aurais plus jamais peur à la ronde. La circulation en Inde, c'est un bordel complet étonnament fonctionnel. La police à plus l'air la pour faire une parure que pour gérer quoi que ce soit. Ya pas de limites de vitesse et anyway à moins d'être franchement suicidaire on a pas vraiment envie de dépasser 50km/h. Pas de signalisations non plus. Pas de règles affichés, mais un surprenant respect des uns et des autres. Des klaxons à la tonne, mais pas pour faire chier les gens comme à Montréal, plutôt pour montrer qu'on est là et qu'on passe à côté d'un autre véhicule.

Après avoir pris une bonne sniffée de pollution (normalement c'est assez noir quand tu te mouches après avoir fait une ballade à Delhi), on arrive finalement à l'hôtel. Ouf, soulagé, je peux me relaxer un peu. Mais heureusement les trucs fonctionnent jamais vraiment comme on pense en Inde.

Le propriétaire, sentant la bonne affaire, voyant un jeune perdu débarquant à 3 heures du matin dans son hôtel, se propose de faire un peu de profit pensant avoir affaire à un petit naïf. Ben oui, je suis vert, naïf, je connais rien de l'Inde à ce moment là, mais pas au point de me laisser avoir par une chambre à 25$ US (Une chambre comme ça se vend plutôt autour de 10$ canadien et encore).

Alors l'impulsif en moi prend le relais. Ta chambre tu peux bien te la mettre dans le cul! Je sacre mon camp d'ici, c'est pas vrai que je vais me faire avoir dès la première heure de mon arrivée en Inde.

- Bill, garde mon packsack le temps que j'aille faire un tour pour trouver mieux! (Dit avec un air déterminé au possible)

Rien à perdre, tout à gagner (En tout cas, c'est ce que je pense à ce moment là)

Je mémorise l'affiche de l'hôtel de mes nouveaux amis...Et je me lance seul dans la jungle de New Delhi en plein milieu de la nuit.

7 commentaires:

Anonyme a dit...

Très intéressant. J'ai déjà vu un vidéo de la circulation en Indes je crois. Et oui ca roule de tout les bords tout côtés.

J'imagine que tu vas écrire une suite à ce billet. J'ai hâte de te lire :)

L'intense a dit...

Ouais, ya quelques vidéos sur youtube, mais la réalité frappe encore plus, juste l'odeur vaut le coup!! Je pourrais écrire 1000 pages sur l'odeur en Inde, autant sur la merde que sur le doux parfum d'épice qui émane des femmes la-bas...

La suite devrait y être d'ici quelques jours, je prend le temps, ca me brasse en dedans me remémorer tout ça... :)

Anonyme a dit...

Mon oncle fait des voyages un peu partout dans le monde par affaire et il a apporté un parfum pour ma tante. Ca sent très bon, mélange d'épices. Une odeur particulière mais qui sent bonne.

Une femme libre a dit...

C'est déjà passionnant! J'ai hâte à la suite.

Rosie a dit...

Caroline nous a donné la direction de ton blogue.

J'y suis venue et ne le regrette pas, très intéressant ton post, j'adore les récits de voyage.

À quand la suite?????

Je reviendrai, c'est sur.

@ plus

Mme Prof a dit...

Palpitant! :) J'ai hâte de savoir ce qui ce sera finalement passé pour ton hôtel... J'adore les histoires qui me laissent ainsi sur ma soif! Je vais revenir c'Est sûr! :D

L'intense a dit...

Faut garder le suspence tout de même!!

Décidément, ce blogue est maintenant peuplé de femmes...et je dois vous avouer que j'adore ça :)