2008-01-16

Je

Je serais fou de dire que je connais mes meilleurs moments. En fait, je suis un peu perdu face à toutes ces éternelles remises en question que je devrais peut-être arrêter de m'imposer.

J'ai rarement été aussi égoiste que depuis un certain temps. Je ne pense qu'à mon petit nombril parce que peut être que j'ai trop pensé à celui des autres. J'dois avouer que je me suis foutu de pas mal trop de choses et ça commence à me rattrapper.

Alors que les vacances de l'an passé s'étaient faites sous le signe de la récupération, celle de cette année ont complètement manqué l'objectif, j'en suis ressorti avec bien des interrogations.

Je m'étais donné un mois pour prendre une décision, c'est maintenant fait.

Je choisi de me tenir debout devant mes peurs et mes angoisses. Je choisi de persévérer dans la vie que je mène en ce moment parce qu'elle en vaut vraiment le coup. Je la choisi elle et je les choisis eux. J'en ai marre de la fuite, j'ai pas le goût de recommencer à zéro. J'aime ma vie, mes amis et je l'aime elle.

Et c'est mon dernier texte avant longtemps comportant autant de je.

2008-01-14

D'ici quelques jours,

D'ici quelques jours, ça fera un an que j'ai commencé ce blogue. Même si la fréquence des posts s'est beaucoup atténuée, je suis encore satisfait de l'endroit. Un blogue, au delà de la popularité et de l'interaction, ça permet de se voir à un autre moment, ça aide à faire le point sur ce qu'on devient. C'est pas comme regarder un album photo où les événements sont cachés à l'arrière des visages.

Je peux pas m'empêcher de constater que les moments où je blog beaucoup sont ceux où je passe trop de temps à rêver ma vie. Non, j'ai pas envie de tomber dans les clichés, mais ya une part de vérité la dedans.

La chose que je trouve bien dans tous mes écrits, c'est que je peux percevoir, entre mes lignes, ces moments de l'hiver dernier où je commençais à savoir vraiment ce que je voulais faire avec ce que j'étais, ces moments où je me sentais prêt à aimer et à l'être, la confiance qui recommençait à m'habiter à force de me rebâtir.

Puis, le printemps est arrivé et j'étais plein d'espoir, j'avais retrouvé le truc qui brûle en dedans et qui m'allait si bien quand j'étais plus jeune. Je suis parti en voyage aux Mexique à la fin des cours, je suis revenu dans ma ville natale pour rencontrer une fille incroyable, celle que j'attendais depuis quelque temps déjà. J'ai passé l'été à me donner à fond sur une terasse ensoleillée et à terminer mes soirée devant le comptoir du bar, une rickards à la main et des amis tout autour. Puis encore un voyage à Charlevoix pour quelques jours d'exode.

Le retour à Montréal n'a pas été facile, plein de choses ont déboulé en même temps, ma copine a voulu prendre un break et mon monde s'est écroulé. Contrairement à trop souvent dans ma vie avant, j'ai décidé de pas lâcher et de vivre le moment au lieu de fuir, d'aller voir ailleurs. J'ai pas regretté ma décision.

Puis, l'automne a passé au rythme des hauts et des bas, plus de hauts heureusement.

Au temps où je postais quoditiennement

2008-01-06

Mais ça, c'est une autre histoire

J'en parle souvent, Montréal m'intrigue, m'obsède, me désole et me charme tout à la fois. C'est encore plus vrai quand je reviens de la campagne, là où tout est tranquille, là où tout est silence et là où le temps semble compté à la journée au lieu d'à la minute.

Ce qui m'intrigue le plus ces temps-ci, c'est le bruit. Parce que même si cette ville est indéniablement bruyante (encore là, c'est relatif quand je pense aux klaxons de New Delhi qui résonnaient dans ma chambre d'hôtel en pleine nuit, voyez-vous les Indiens utilisent leurs klaxons pour signifier leur présence et comme ya trop d'Indiens en Inde, imaginez la belle symphonie..mais bon, ça c'est une autre histoire...).

Mais au delà de bruit ambiant, c'est l'absence de bruit que je réalise; l'absence de discussions dans le métro et dans le bus. Ce genre de règle non écrite qui nous empêche de parler à notre voisin de siège. C'est une règle stupide, il va s'en dire, surtout compte tenu du niveau de volume vocal exubérant que préconisent les utilisateurs de cellulaire (pensons seulement à l'Âge des ténèbres).

J'étais à la patinoire du parc Lafontaine en pleine partie de hockey et ça m'a frappé. C'était le silence le plus complet. Absence de communication, comme si personne osait parler...un genre d'omerta public.

C'est peut-être parce que on laisse les machines parler et agir à notre place, elles font tellement de bruit maintenant.

Ça me rappelle ce matin de fin de semaine l'an dernier où j'ai croisé un nouvel arrivant. Le gars connaissait pas nos règles non écrites montréalaises et a tout de suite voulu entamer une discussion. C'était un Algérien d'environ 30 ans, un gars sympathique qui donnait tout de suite l'impression d'être un ami de longue date, un gars souriant et fraternel, comme beaucoup d'arabes que j'ai connu en voyage. Il en revenait tout simplement pas que les gens ne se parlent pas dans le bus, que personne ose entrer en contact. Il ne connaissait pas le fonctionnement de notre bulle I Pod - Cell - DVD - Techno shit. Il était encore vierge de tout ça...

Il se contentait tout simplement de parler à un autre gars, dans le bus...