2009-12-06

The horror, the horror

Une journée après avoir recu cet incroyable film qu'est Apocalypse Now, je reste encore sous le choc. Les recoins les plus sombres de l'âme humaine sur pellicule, la haine, la folie, la soif de pouvoir, l'horreur.

J'éprouve une sorte d'attraction sordide et une répulsion maladive à la vue de la guerre. Autant j'aimerais voir, autant je sais que j'en reviendrais totalement brisé. Pulsion mazochiste, envie totalement assumée de vivre des expériences qui me dirigeraient aux rives de la folie.

Je ne sais pas d'ou vient ce goût de constater l'extrêmisme de l'être humain. De voir les plus grandes bassesses, la ou la construction de mes valeurs les plus chères ne tiennent plus.

Un paradoxe, encore, je suis

2009-11-18

Tête de radio

This is just a nightmare, soon i'm gonna wake up

2009-10-05

Time flies

Ça faisait un bout de temps que je ne m'étais senti aussi croche dans une journée.

Jusqu'à quel point on provoque ce qui nous arrive? Jusqu'à quel point notre subconscient nous dirige?

Ce soir, je m'amuse à déconstruire ce qui m'entoure. Et je réalise que tout ce qui se retrouve dans cette chambre qui m'encercle est le résultat direct d'une ou plusieurs décisions prises durant les 20 dernières années.

Et ce couplet d'une chanson de Porcupine Tree


But after a while
You realize time flies
And the best thing that you can do
Is take whatever comes to you
'Cuz time flies



Oui, le temps passe, je le réalise de plus en plus. J'ai souvent l'impression de forger ma vie au ralenti, à feu doux. Les choses avancent à leur rythme, mais jusqu'à quel point c'est moi qui décide de leur vitesse?

Tout, ou presque, file à la vitesse de ma volonté.

2009-10-03

All I need

Cet après midi, je suis emporté par Mistral, par la poésie musicale de Porcupine Tree, par la voix aérienne de Tom Yorke, par Gabrielle qui vient brusquement d'entrer dans mon esprit, par Muse, Leonard Cohen, Sigur Ros, Karkwa.

Passionné par l'écoute, tellement de gens qui ont tellement de chose à dire, et si peu de gens pour les écouter vraiment. Si peu de gens qui souhaitent échanger au lieu de seulement se valoriser dans une discussion. La valorisation réelle, celle qui nous reste et nous conforte, vient de l'échange et non de l'affirmation à un auditoire distrait par ses propres méandres qui ne cherche seulement qu'à ajouter une brique au dessus de la nôtre.

Dans une société ou les gens croient qu'ils ne peuvent que se réaliser en s'affirmant le plus intensément possible, le font-ils réellement ou plutôt s'isolent dans leur réalité?

Parce que le paradoxe est là.

2009-08-01

Jim

Il est là, couché sur le lit d'hôpital. Les yeux un peu dans le vide, le regard flou. Pourtant, il est là. Avec une masse au cerveau en moins. Avoir le mot tumeur qui n'est plus rattaché au cerveau.

Quand je suis à côté de lui, j'essaie de pas lui montrer comment ça peut me faire refléchir ce qu'il vit. On parle de tout et de rien et on repousse la déprime le plus loin possible.

Quand je sort de la chambre, j'ai les yeux pleins d'eau.

2009-07-05

Sérieusement là, fuck off

J'commence a en avoir assez, je comprend vraiment pas. C'est quelque chose à l'intérieur qui fait ça?

Sur mon front c'est écrit: j'ai vraiment envie que tu me fasses marcher

Je pêche dans le désert

2009-06-14

Le culte

Partout, la belle fille. Dans les endroits les plus inattendus, la belle fille parade pour vendre un produit, un rêve. La belle fille vend autant aux jeunes et moins jeunes hommes qu'aux femmes et moins jeunes femmes.

Objet de désir, d'envie perverse, d'envie d'être comme elle, d'être elle.

Elle tourne à l'obsession. En sa présence, souvent, je ne suis que trop souvent déçu, si seulement elle pouvait m'apparaître figée, à travers un papier glacé. Trop souvent, elle ne me permet d'évasion seulement lorsque qu'elle est imprimée, à l'encre d'un arc-en-ciel de couleur tout droit sorti d'une presse quelconque, d'un magazine quelconque pour finalement me proposer un rêve qui, plus je m'en approche, devient quelconque.

2009-04-26

Arc-en-ciel

Alors peut-être que je ne me contenterai de rien et que je goûterai à tout. J’en sais rien. Ma tête galope dans les steppes, regarde à l’horizon pour y déceler quelque chose qui restera toujours au loin, comme un arc-en-ciel.

2009-03-19

L'été indien

Un bref aperçu de ce que ça aurait pu être. Un éclairci, une brise, un flash. De la fumée partout qui étouffe et qui fait qu'en bout de ligne, on ne peut plus sentir rien d'autre.

L'été indien éteint par une braise.

2009-03-17

Peur au ventre

D'être incapable de constance

2009-03-08

Anonyme

Des souvenirs qui me reviennent. Un retour à des choses pas complètement enterrées, pas complètement blanchies à la chaux, pas complètement oubliées.

Peut-être qu'elle me reviens en tête parce qu'elle a été pendant longtemps témoin de ma vie, de mon affection, de ce que je ressentais en dedans. Une association.

Pour la première fois depuis un bon bout de temps, quelque chose me manquait, quelqu'un me manquait. Forteresse ébranlée par l'érosion du temps...

Difficile aussi de me dire qu'elle ne lira plus jamais ces pages, qu'elle pense que je ne voulais que l'utiliser, qu'elle pense que tout ça a été en vain, alors que même si tout est fini je pense encore qu'elle est une des plus belles chose qui me soit arrivé. Tout ça, j'ai voulu le dire. Maintenant, je ne peux plus, nous sommes anonymes.

Difficile et nécessaire.

Pour la première fois depuis un bout de temps, je m'ennuie vraiment de l'amour. Vraiment

Mon seul témoin, une page tout à fait anonyme.

Supression

C'était trop facile de m'étourdir avec elles, facile jusqu'au moment fatidique, celui où l'on sent que l'on partage vraiment son intimité. Difficile d'être intime et étourdi. Pas facile non plus de se sevrer pour arrêter de tourner en rond. Comment peut-on réellement se sevrer d'elle? Où plutôt, de l'effet illusoire qu'elles provoquent, en vain...

2009-03-06

Naïade

Les yeux rivés sur son but ultime, elle ne pense plus à rien. Elle n'a pas le temps de penser, elle doit nourrir cette bête en elle qui grandit sans cesse. Les grandes questions de la vie, les petites réflexions quotidiennes, ce n'est pas son lot. Elle doit trouver moyen de satisfaire cette envie qui lui tiraille les entrailles dès les premières lueurs de l'aube. Pourtant, c'est dans l'ombre qu'elle satisfait son envie, des ombres qui sont présentes au grand jour dans son esprit. Une obsession qui ne la quitte jamais...

Elle est le rêve de tous les hommes, mais croyez-moi, le rêve tourne facilement au cauchemar. Peut-être que certains soirs, au fond d'elle même, elle se demande si son problème en apparence si tolérable ne fera pas écrouler sa vie en mille morceaux des dizaines de fois. Comment se satisfaire de seulement une personne? Comment arriver à combler son absence de quelques jours ou quelques semaines alors que le grand vide entre ses jambes magnétisera n'importe quel opportuniste rôdant dans les parages?

Un grand vide finira un jour par avaler tout, même l'amour...

2009-01-23

Fille de joie

Des fois, ici, dans cette orgie de bruit, de lumière, de sons, de gens, j'arrive a me perdre. Autant je peux aimer la ville pour toutes les possibilités dont elle regorge, autant par moment je m'y sens confus et je n'ai aucune idée où donner de la tête. En son sein émerge de grandes idées, une conscience sociale et planétaire qui me fait plaisir à sentir et pourtant par endroit elle me fait vomir par son individualisme, par cette manière que se mettre des oeillères de tout ce que l'oeil de ses habitants ne veut voir, sûrement de peur d'être aspiré.

J'adore cet endroit, c'est un océan de contradictions, comme je peux l'être.

2009-01-20

Dans le sang et dans l'oubli

Je n'en reviens toujours pas de ce qui se passe dans la bande de Gaza et je n'en suis même pas étonné. Ces deux affirmations semblent assez contradictoires dans une même phrase, j'en conviens. Ce qui ne m'étonne pas c'est que les combat reprennent pour une 50e fois, c'est du déjà vu, même si cette fois les attaques ont pris une mesure disproportionnée.

Ce qui m'étonne par contre, c'est toute cette justification qui passe par le concept tu terrorisme. Je crois que c'est bien le mot qui va définir la première décennie des années 2000. Il y a quelque chose qui me chicote, qui me turlupine l'esprit, un concept qu'on essaie d'implanter subtilement dans ma tête et qui me reste pris dans la gorge. Comment on peut affirmer qu'en ce moment Israël ne fait pas régner un régime de terreur à Gaza?

Selon wikipedia, le terrorisme se définit comme l'emploi systématique de la violence (attentats, assassinats, enlèvements, sabotages...) à des fins politiques, de telle sorte que leur retentissement psychologique – terreur et peur – dépasse largement le cercle des victimes directes pour frapper l'opinion publique concernée.

Il est généralement admis que le terrorisme est une arme des faibles contre les forts (guerre asymétrique).

Je ne vois pas ce qui est pire entre semer la terreur par un groupe organisé ou par un état. Grossièrement, c'est comme si on me disait que les petits n'ont pas le droit d'attaquer les grands. Dans la vie, votre grand-mère vous le dira, on s'arrange avec les moyens qu'on a. Je déteste entendre les portes paroles d'Israël utiliser le spectre du terrorisme. J'en ai marre de ce mot. On l'utilise comme on le veut bien. On devrait le bannir.

Ce qui me dérange le plus, c'est qu'on est assez généralement dégoûtés par la conduite d'Israël dans cette attaque, mais qu'on tolère très bien le tranquille génocide des amérindiens qui s'opère dans notre province et notre pays depuis déjà quelques centaines d'années. C'est facile de dire que ce n'est pas la même chose. Nous, on préfère les laisser crever en leur donnant un chèque de pension et en mettant dans des réserves où le chômage est le double, où les possibilités d'avoir un futur décent sont minimes. Il y a quelques dizaines d'années, on les placait dans des pensionnats où de joyeux prêtres à la soutane légère se chargeaient (ou plutôt se déchargeaient) de leur éducation. Maintenant, ils sont brisés et ne comprennent plus où est leur place, ce qu'ils doivent faire pour redevenir. Est-ce qu'on peut vraiment redevenir? J'en ai marre qu'on crache sur nos voisins sans se regarder vraiment le nombril (Parce qu'en général on trippe juste de voir comment on est beau, bon et bien pensant...on s'arrête rarement au côté sombre)

Nous aussi on a notre bande de gaza, seulement elle a bien plus que 60 ans...

2009-01-08

Parce que

Parce que mes doigts n'en peuvent plus de ne plus éffleurer le clavier, je me risque, ici, à réanimer le temps d'un texte à la fois ce cadavre mort. Des effluves puériles envahissent mon esprit à mesure que le bout de mes doigts glissent sur les touches froides. Que suis-je venu faire ici? Peut-être simplement constater l'étendue du temps qui a coulé sur mes mains. Peut-être réaliser que même si tout est semblable, rien n'est pareil. Peut-être aussi me rendre compte que toutes ces effroyables crises de courant sont choses du passé.

Rien n'est encore facile, mais tout est tellement plus simple. Le goût de m'évader, le goût que tout s'arrête, ces élans d'auto-destruction qui se dissipent. Le goût du lyrisme, lui, est resté. Le goût de créer aussi, créer quelque chose qui puisse un jour me dépasser, qui puisse avoir une portée insaisissable. N'est-ce pas le rêve de tout être humain que de vouloir, à sa manière, laisser sa marque, la plus infime trace de sa présence parmi sept autres milliards d'âmes esseulées? La chaleur et le reconfort des lettres et des mots qui s'assemblent pour former mes idées, c'est la seule chose que je puisse me léguer.