2007-03-31

Reflets divers

Comment peut-on être si contradictoires?

On se trace un chemin et on le suit du mieux qu'on peut. On croit réellement prendre le bon. On marche sans se soucier du vent même s'il frôle notre peau de manière si violente qu'il nous apporte mille plaisirs et douleurs. On ne dévie pas. Du moins, c'est ce qu'on croit.

Puis tout d'un coup, on réalise qu'on a construit notre alphabet à partir de la dernière lettre.

2007-03-30

4:03

2 caillots au cerveau en une journée, c'est rare que ça arrive.

C'est promis, je retourne à mes rêveries...

2007-03-29

Shoot me again, I aint dead yet

Merci à ceux qui m'ont fait découvrir cette merveille qu'est extreme tracker!

Grâce à eux, je peux constater que 5 à 10% de mes visites journalières proviennent de psychopathes qui écrivent en recherche google: Tirez-moi !!

Malheureusement pour vous, adeptes de masochisme extrème, je me spécialise uniquement en masochisme de l'âme, je ne suis pas très porté sur la culture du fusil donc je vous réfère à un site d'experts en la connerie humaine.

Alors chers psycho, je voulais seulement vous dire que vous ne trouverez pas de volontaires prêts à vous en tirer une entre les deux yeux ici. Il faut m'appeler directement pour ça!

Bon ok ok, étant donné que je suis un peu pute, je cède et je vous fais plaisir

BBBBAAAAANNNNGGGG!



(Vous êtes maintenant censés être morts)

Ça dégaine vite après coup

Bon, j'ai pas l'habitude de me lancer dans des discours politiques, si ya des gens qui viennent ici c'est plus pour lire les rêveries au sommum de leur intensité d'un gars bien ordinaire que pour affirmer leur quelconque fibre morale. Et c'est très bien ainsi pour la plupart des jours. Sauf que là, ya vraiment de quoi qui me fatigue beaucoup et c'est la putain de grève étudiante qui se met en branle aujourd'hui.

J'ai rien contre la grève. J'étais pour celle de 2005, même si dans les faits elle me concernait pas vraiment. Mais celle d'aujourd'hui pour moi ça représente bien pourquoi le mouvement étudiant n'est pas très crédible aux yeux des dirigeants. Pourquoi se lancer dans une journée de grève quand ya encore rien d'annoncé, que le projet d'indexation n'est même pas encore sur la table.


Maudit mauvais timing. C'est pas encore le temps. Rendu au point où on en est, faut attendre à septembre. J'entend déjà la vague de protestation me dire: mais voyon on fait de la prévention, c'est important pour les étudiants les plus pauvres, t'as une mentalité de looser...bla bla bla.

La vraie bataille, elle s'est jouée aux élections. Et c'est bien triste pour nous étudiants, mais nous ne sommes que 25% des 18-24 ans à aller voter. Caliss, le mouvement étudiant me fait pitié. Si on y tenait tant que ça à notre putain de 50$ par session, tout le monde aurait bougé son cul à l'école primaire la plus proche pour voter PQ ou Québec Solidaire. Les péquistes se retrouveraient sûrement à l'opposition officielle et dans un gouvernement minoritaire où plus de chances seraient de notre côté. Ben non! Au lieu de ça, on se plaint après coup. On organise une journée de grève symbolique qui sera oubliée dans environ 1 mois. Et peut-on penser un instant que ça va crisser quelquechose à L'ADQ qui se fait élire par la classe moyenne et le PLQ qui compte un bon nombre de votant au dessus de 50 ans?

Pis les verts sont pas mieux, ils veulent envoyer l'éducation en mode complètement privé. D'ailleurs, je crois que bien des jeunes qui ont voté verts sont pas au courant de ça. Ça m'a fait grimper dans les rideaux quand Scotty green à déclaré ça dans le journal métro.

Non mais bordel, faudrait un minimum de cohérence pour être crédible. Cette grève la n'est pas préventive, elle est réactionnaire à notre manque d'implication ponctuel sur la scène politique.

Mais sérieux je suis vraiment en criss, je crois que je vais casser des vitres pis lancer des oeufs sur les étudiants du vieux...

On a beau aller à l'école, ça nous empêche pas des fois d'être une sacrée bande de cons.

2007-03-28

Ana



Ya quoi de mieux que ce feeling la?

C'est un genre de courant qui passe entre mes yeux et les siens. Elle s'approche de moi et je capte son essense, son parfum intérieur. Je ne peux rien y faire. Il y a entre moi et elle des genres de rapprochement, des détails minimes qui font toute la différence. On fait des travaux, elle se penche vers moi, elle est tout près. J'ai l'impression qu'elle s'intéresse à moi, qu'elle veut s'approcher, me toucher.

Je la regarde et, pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'avoir de l'attirance pour une femme. Pas pour une fille, mais pour une femme épanouie. Elle dégage une force féminine que j'ai jamais ressenti ailleurs.

Je me contenterais de la regarder dans les yeux pour le reste de ma vie. Je me sens comme dans une chanson de Cabrel...

2007-03-27

L'oeil attentif



Je cherche à placer un commentaire, à dire quelque chose de bien. Je trouve rien de bien donc je me lance...

Quand je suis retourné dans le nord, j'ai entredu quelque chose qui m'a fait beaucoup réfléchir. Je jasais dans le bar avec une blogueuse et le chum à son amie s'est join à nous à la table. On parlait nos blogues, pis on lui a demandé de nous dire ce qu'il en pensait.

Au début, il voulais pas trop, attitude voulant dire que il était pas du même avis que nous pis qu'il voulait pas nous faire chier avec ça. Finalement on a réussi à le faire parler.

C'est vraiment pas le même genre de gars que moi, un peu plus gars de bois mettons. Les blogues, pour lui, c'était de la merde. Il me disais qu'il avait eu des amis qui sont tournés gamer et que ça le faisait ben chier. Il me disait juste que les gens, au lieu de sortir pis aller voir du monde, ils "communiquaient" sur leur blogue. Dans sa tête, ça avait pas d'allure de vivre comme ça.


Depuis ce temps là, il m'a fait bien réfléchir sur combien de temps je pouvais mettre dans une journée à lire les blogues des autres et à composer le mien. Je crois que l'exercice s'avère enrichissant, mais que c'est facile de tomber dans l'excès. C'est comme une drogue douce bloguer. Faut bien doser.

Quelques petite phrase qui ont enclanché quelque chose dans ma tête. Il m'a fait réaliser que je devrais peut-être la vivre plus à fond ma vie. Peut-être qui a certains aspects qui méritent moins que j'y rêve et que j'y consacre plus de temps. Pas que je cherche à tout chambouler comme je le fais trop souvent. Juste à atteindre un équilibre.

On passe notre vie à faire les funambules.

2007-03-25

Chambre #1

Subitement, je me réveille

J'ai les tempes en sueur, l'haleine fétide et la bouche pâteuse. Ma tête me donne l'impression de se cogner continuellement sur le mur et me confirme que mon dernier souvenir s'est noyé dans l'alcool. Je n'ai qu'une seule certitude, celle d'être bel et bien dans mon appartement. C'est un fait rassurant lorsque l'on ne se souvient pas de la dernière heure ou du dernier jour.

J'entend des gémissements au loin. Je ne pourrait dire s'il s'agit de cris de douleur ou de plaisir. Telle la loque humaine que je suis, je me lève nonchalament. Il n'y a aucun vêtement près de mon lit, ni dans quelque tiroir que ce soit, car il n'y a pas de tiroir. En regardant autour de moi, je réalise que ma chambre est complètement vidée de ses meubles et qu'il y règne une ambiance malsaine. L'air est humide, troublé, rempli de l'odeur de la chair.

Je sors de la chambre. Le couloir est sombre et crasse, les murs suintent. Des déchêts jonchent le sol et détournent mon attention de ces tranches de sang que j'aperçois sur les murs. Une puanteur émane de partout. Toutes les portes du couloir sont entreouvertes et ne laissent échapper qu'une lumière disparate. Ces portes me parlent, elles m'invitent à les franchir.

Intrigué, je me dirige vers la première porte à gauche, celle ou loge habituellement mon ami daltonien. J'entends en sourdine des petits cris aigus de plaisir sadique étouffés par de gros cris gras de douleur. Je n'ose pas entrer, je me contente de regarder d'un oeil ahuri le spectacle burlesque qui s'offre à moi au travers de la porte. À l'intérieur, une naine au sourire malicieux habillée en danseuse de french Can-can prend un malin plaisir à fouetter brutalement un géant immaculé de sang. De longue plaintes gutturales émanent de la bouche de la victime. Il a les deux mains et les deux pieds sauvegement entaillés à la hache. Ses plaies maintenant infectées servent de repas aux rats qui grugent le bout de ses os et de sa chair en lambeaux. Pourtant, le géant, entre deux cris de douleur, semble prendre un malin plaisir à être l'objet vulnérable d'une naine maléfique.

Tapi dans l'ombe, de l'endroit où je suis, je vois la naine s'approcher d'un pas cassé et haletant. comportement qui provoque chez son prisonnier l'apparition d'une érection géante qui étrangement est restée épargnée par les rats.

La naine, béate d'excitation, soulève sa robe, enlève sa petite culotte et s'installe lentement sur le géant à la verte géante.

Et curieusement, je ne peux m'empêcher de regarder la scène, un éclair de plaisir traverse mes yeux et illumine les traits de mon visage.

2007-03-22

Ouff...

J'ai le goût de te prendre, la, ici, maintenant

J'ai le goût de te prendre par les hanches, brutalement mais tendrement, puis de t'emmener le plus loin possible, au bout de notre monde

J'ai le goût que tu frissonnes lorsque je vais pencher ma bouche sur ton coup, sur tes seins, sur tes cuisses

J'ai le goût que tes mains soient dans mes cheveux, soient sur ma nuque, sur mon ventre, sur mon sexe, sur le tien

J'ai le goût d'être en toi...

Tout tourne dans la pièce, on entend plus la musique qui crache juste à côté. On ne voit plus le soleil dehors, celui en nous brille trop fort. On ne sent que trop la chaleur envahir la pièce. On ne sent plus le moment ou l'on voudra arrêter. On ne se sent plus...

J'ai le goût de sentir ta sueur qui ruisselle sur mon corps et la mienne qui ruisselle sur la tienne

J'ai le goût que notre corps ne soit plus que réaction au plaisir des sens

J'ai le goût qu'on soit soumis à notre instinct

J'ai le goût d'exploser en toi

J'ai le goût que tu exploses sur moi

Mais surtout, ce dont j'ai vraiment le goût, c'est de coller mon coeur sur le tien pour le reste de la nuit, pour l'entendre battre fort, très fort

le plus fort possible...

Comme un intense-ément, comme des intenses-aimants

2007-03-21

Ouverture des rideaux

Alors voilà!

Le théâtre du vice ouvre officiellement ses portes

Pour des raisons d'anonymat et de concept, je ne souhaite pas publier le premier texte.

Si vous voulez y écrire, je vous rapelle les règles: le théâtre est sans morale, il s'agit de fiction qui peut aller du sexe à la violence extrème, en fait tout doit être vicieux et extrème. Allez puiser à la limite de votre imagination et de votre dark side, je suis certain que vous allez y trouver des choses intéressantes... :)

Pour envoyer votre texte:
theatreduvice@hotmail.com

Si vous avez peur que je connaisse votre identité via votre e-mail (ce que je ne cherche pas, rassurez-vous), créez vous un hotmail bidon pour l'envoyer, ça prend 2 minutes. Vous pouvez publier sous un nom fictif aussi si ça vous intéresse.

En espérant que l'idée puisse vivre. N'hésitez pas à inviter vos contacts à écrire, l'endroit est ouvert à tous.

http://theatreduvice.blogspot.com

2007-03-20

Manali


Alors, c'est décidé, je part avec Mathieu, Brice, Lia et Laurence à l'assaut des montagnes enneigées de Manali pour tenter d'y glisser un peu, du moins c'est ce que je crois.

Je quitte Dharamshala sans regret. En fait, je suis vraiment content de partir, de sortir de mon illusion de paradis terrestre perdu pour enchaîner sur la vraie vie, sur l'aventure. Et puis, maintenant, je peux dire que j'ai des nouveaux amis "permanents", ils seront là pour plus qu'une ou deux journée.

On prend nos tickets de bus et on rencontre une mignonne petite indienne qui nous fait vite comprendre que l'amour n'a pas de language. Elle est toute jeune encore, ce qui fait que ses parents ne l'ont pas encore entrainée à se tenir loin des hommes et des étrangers. La petite nous accompagne avec son sourire et ses blagues enfantines durant l'attente du bus.

Voila la coquine en photo:

Il arrive, on est tous fébriles, on part à l'aventure avec une bande d'inconnus et on s'en va encore plus haut dans l'himalaya, à 2 200 mètres d'altitude.

Arrivé dans le bus, on constate que la randonnée sera pas facile. Le confort est plus que sommaire, il n'existe tout simplement pas. Le taux d'humidité frôle les 110%, la porte du bus ne se ferme même pas (!), le moteur fait un bruit d'enfer et pour terminer je me demande encore s'il avaient inclu une quelconque suspension pour amortir toutes ces bosses qui ont matraqué ma colonne. Rajoutez à ça mes 6 pieds de grandeur et mes genoux dans le front.

J'oublierai jamais cette randonnée de bus là. En fait, une chance qu'on voyageait de nuit parce que je serais mort d'une crise de coeur en voyant tous ces ravins, sans présence de garde-fou (le terme sécurité en Inde prend un tout autre sens...) , à environ 1 mètre de ma fenêtre.

Un autre problème commençait à ruiner mon voyage: Depuis quelques jours, j'étais presque tout le temps atteint de la maladie du touriste. La bouffe indienne me faisait vraiment pas. J'avais environ 50% de mes forces habituelle pour vivre mes journée et croyez-moi, ça en fait pas beaucoup pour avoir du plaisir.

Puis, quelque part entre deux montagnes, le bus s'est arrêté pour faire une halte. Je suis sorti dehors avec les gars pour fumer un pètard et manger une orange. Tranquillement, j'ai levé la tête vers le ciel... jamais de ma vie j'aurais cru voir les étoiles aussi grosses et éclatantes. Peut-être que c'était à cause de l'altitude, peut-être aussi à cause du peu de lumière aux environ, jamais j'oublierai ce moment là.

J'étais malade, j'avais froid, j'avais aucune énergie. Mais à ce moment là, j'ai senti que j'avais touché la liberté totale. Je pouvais pas être dans une situation plus folle/magnifique. J'étais au bout du monde en train de regarder les étoiles à côté d'un bus pourri avec des français et des belges à mes côtés.

Ensuite, ya bien fallu remonter dans le bus. Nous sommes arrivés à Manali dans la nuit. On a pris un petit taxi et on s'est dirigé vers une petite ville tout près reconnue pour ses sources chaudes. On s'est trouvé un petit hôtel par cher (même pas 1$ la nuit) et on a passé le reste de notre nuit là. Ma chambre n'avait pas la moindre trace de chaleur, j'ai donc dormi avec 3 couches de vêtements et mon sleeping bag à une température de -10 celsius. Ça faisait partie de l'aventure je suppose.

De toute façon, quand tu viens de te taper un voyage de 8 heures dans des conditions aussi confortables, ya pas grand chose qui pourrait t'empêcher de dormir...

Mon ami Bill me l'avait bien dit dans l'avions: India's gonna blow your mind, again and again..

2007-03-19

La suite du théâtre

Bon alors bien des gens ont semblé apprécier l'idée du théâtre.

Je me pose quelques question comment ça pourrait fonctionner.

J'ai le goût de laisser un accès ouvert dessus pour que chacun laisse ce qu'il veut et puisse ajouter des trucs intéressants.

Cependant, j'ai peur que quelques comiques en profitent pour bloquer l'accès après quelques temps et la je vais être sans ressources pour les arrêter.

Puis en même temps, l'aspect interactif serait vraiment super intéressant. En tout cas, permettez moi de rêver, mais ça serait assez dément qu'une vingtaine de personne déposent des textes à la limite du supportable dans l'anonymat le plus complet parce que je crois que même si on est sur le net, on a notre style et on finit par se sensurer un peu plus avec le temps, on cherche à rester dans le ton de notre blogue respectif... Alors au théâtre, c'est la liberté totale.

Je pourrais aussi en gérer l'accès en y changeant le mot de passe à chaque semaine, ou plutôt à chaque publication de texte.

En tout cas, si ya un geek ki connait une meilleure solution, faite moi en part!

Jeff

2007-03-17

Un projet des plus vicieux

J'ai eu une idée de projet dernièrement

J'aimerais créer un blogue qui servirait de carrefour.

Et ça s'appelerait "Le théâtre du Vice". Le concept est simple, on met dans ce blogue tous les textes les plus vicieux et insolites que vous et moi écrivons.

On post avec ou sans identité les textes les plus vicieux (dans tous les sens), les trucs qu'on oserait pas mettre sur notre blogue. Ça serait amusant de publier des choses qui sont vraiment pas dans le ton de nos blogues respectifs, ca permettrait de s'éclater encore plus et de laisse de la place à notre dark side...

Alors un seul mot, pas de retenue. Violence, sexe, extrémisme, folie....tout y serait permi et surtout valorisé.

Ça doit sûrement déjà exister un carrefour comme ça.

Je me demande si ça pourrait marcher, qu'en pensez-vous? (oui oui, vous!)

Marilon

Que dire de plus sur cette femme



Ou encore...




Même avec un air malheureux, elle me plait vraiment

Qu'en pensez-vous Mystic et Aphro?

2007-03-16

Les vertus de l'eau de vaisselle

On me l'avait déjà dit, on réalise le bonheur dans des moments souvent banals de notre vie.

Ça m'était arrivé de sentir le bonheur au contact de la liberté, quand je me suis retrouvé en plein himalaya avec les étoiles qui paraissaient géantes au dessus de ma tête, quand je sentais que j'avais été jusqu'au bout de moi-même dans un projet, dans des moments forts autrement dit.

Mais j'avais jamais senti ça dans un moment aussi banal que lorsque je fais la vaiselle.

Ça ma frappé ya de ça 5 minutes, j'en étais à la dernière assiette quand une pensée innatendue envahit mon esprit:

Je suis heureux.

J'écoutais tuesday's gone reprise par Metallica et j'avais besoin de rien d'autre, j'étais heureux, la, les deux mains dans l'eau de vaisselle.

2007-03-15

Montréal -40



La première fois que je t'ai vu à travers mes yeux d'enfants, tu étais si grande, si lumineuse. Pour un petit gars de la campagne qui ne connait que les 4 rues pas loin de chez lui, tu représentais un mystère irrévélable. Et en toute honnêteté, la première chose que j'ai remarqué de toi était ton odeur nauséabonde. Cette odeur particulière qui me montait aux narines, je ne la sentais pas souvent dans mon coin où les effluves de sapins et de bouleaux dominaient l'air ambiant.

J'ai grandi, je suis devenu adolescent. Je te visitais une ou deux fois pas année, pour aller à La Ronde. Je voyais les balcons de la rue Papineau qui s'étendaient à l'infini et je me demandais comment autant de gens pouvaient vivre sur un si petit coin de terre, moi qui m'étais accoutumé à l'immense forêt des Laurentides. Tellement de trafic, de voitures qui klaxonnent, de gens différents et si peu d'arbres. Je te regardais toi et tes milliers de lumières du haut des montagnes russes. . Pour un adolescent qui se sent un peu à l'étroit dans sa petite ville et qui commence tranquillement à ressentir la liberté, tu représentais un monde de possibilités plus folles les unes que les autres. Tu étais les montagnes russes.

Un jour, j'ai eu mon permis de conduire. Je pouvais maintenant aller te voir plus souvent. J'aimais le sentiment d'être un inconnu parmi les inconnus. Le mystère s'élucidait tranquillement.

Puis, comme tous les jeunes des régions qui veulent aller à l'université, j'ai déménagé chez toi. J'ai atterri dans un 5 et 1/2 sur Christophe-Colomb et j'ai appris ce qu'était mourir de chaleur au mois de septembre et ce que c'était d'être vu comme un numéro. J'ai aussi appris à la dure ce qu'était le sens des responsabilités et l'indépendance. Je crois que je n'étais pas prêt à vivre avec toi. L'année n'a pas été facile, avec mes problèmes de consommation, mes engueulades avec mon coloc, et moi qui se demandait franchement qu'est-ce que je pouvais bien faire en enseignement au secondaire. Tous mes problèmes de l'époque m'ont fait te détester, je te jugeais responsable de mon calvaire.

Avec toi, j'étais seul.

Puis aujourd'hui, je regarde à la fenêtre. Le parc Lafontaine redevient peu à peu plus vert, la neige s'en va vers le nord, les gens sortent de l'hibernation. J'ai hâte de passer une partie de mes nuits à flâner dans tes rues. J'ai hâte de te voir fleurir.

Je crois que je commence à t'aimer, tranquillement.

2007-03-12

La fin des illusions




Après 15 heures de train et 4 heures de bus, j'y suis. Je suis à l'endroit dont j'ai si souvent rêvé, je suis dans le fief du Dalaï Lama, à Dharamshala. Je réalise pas que j'y suis enfin. J'entre au paradis, un paradis de montagnes vertigineuses avec des centaines de pics enneigés au loin. Un paradis paisible loin de la frénésie de Delhi.

Retour en arrière. Quelques heures avant, dans la train, j'ai fait une rencontre inoubliable. J'ai croisé entre deux vagons une jeune américaine du Colorado. Elle s'en allait enseigner quelque part dans l'Himalaya l'anglais dans une petite école à quelques centaines de kilomètres de là. Cette fille était spéciale, dans ses grand yeux bleus au milieu de son mignon visage rond, il y avait la compassion d'un milier d'âme réunies sous le même toit. Ce visage là, c'était la bonté et le dévouement même. Il y avait une sérénité qui se dégageait d'elle, comme si la misère pouvait atteindre des sommets, mais jamais son coeur. Si j'ai bien appris quelque chose de ce voyage là, c'est bien que la misère n'a d'autres repères que le coeur et ça c'est si on veut bien la laisser nous gagner sans se battre.

Bon je m'égare. Avant d'arriver à Dharamshala, j'ai rencontré un Japonais dans la vingtaine qui s'en allait au même endroit que moi, il s'appelait Kenny Chi. Un vrai trippeux, un gars qui revenait d'une année en Australie pour apprendre l'anglais. Nous avons décidé de faire un bout de chemin ensemble.


Je suis donc arrivé à Dharamshala avec mon backpack rempli d'espoir et de rêves d'un monde meilleur. J'ai crû le trouver à mon arrivée quand j'ai aperçu ce village paisible au milieu des montagnes. Les moines tibétains qui marchent dans la rue, souriant, et les tibétains, ce peuple d'exilés, qui innondaient le silences de paroles et de rires. Ils sont si zen, si en communion avec le monde. Et tous ces drapeaux qui flottaient au vent...

La première nuit n'a pas été facile. Moi qui s'était habitué au climat de Delhi, je me suis retrouvé dans une chambre non chauffée à 0 degrés. Mais il m'en fallait bien plus pour m'abattre, pour abattre Lestat, ce vampire qui buvait du rêve comme d'autres boivent de l'eau.

Au matin, très tôt, j'ai décidé avec Kenny de visiter le temple du Dalaï Lama, j'avais eu vent qu'il y serait à la fin janvier ou encore au début février. Malheureusement, il n'y était pas et n'y serait pas avant un bout de temps. Pas loin du temple reposait sa demeure, entourée de gardiens avec des mitraillettes. C'était vraiment ça que je voulais voir?

J'avais perdu le tissu d'illusion qui me protégeait l'esprit des grands froids. L'intense se manifestait dans son aspect le plus négatif. Lestat bouillonnait de rage. Les petites rue paisibles de Dharamshala étaient maintenant remplies de marchands qui me harcelaient, ces pauvres tibétains qui se faisaient innonder de chinois dans leur pays natal étaient maintenant envahi ici par des milliers d'Indiens. Et il y avait cette pauvre mère de famille, veuve ou reniée, avec ses 2 enfants, qui trainait dans les rues sans compassion aucune. C'était impossible. Je n'étais pas au bon endroit.

Mon esprit devint charbonneux, ma vision acide. Je traversais mon premier moment noir du voyage.

Et c'est à ce moment que j'ai réussi à rejoindre les deux québécois que j'avais rencontré à l'aéroport de Delhi. Ils étaient pas loin, dans la même ville à leur nouvel appartement, à quelques centaines de mètres de moi. Je les ai rejoint dans un petit bar et on a fêté toute la soirée. Du rap américain résonnait sur les murs de bar, on buvait de la bière à la tonne. Ça m'a fait du bien. Parce que même si tu veux t'enfuir le plus loin possible, ça te fait toujours du bien, une fois de temps en temps, de retrouver sur ton chemin des gens qui te ressemblent.

Le lendemain, à mon hôtel, j'ai remarqué deux filles qui parlaient français. Curieux un peu, je me suis approché pour en savoir plus. Elle s'appelaient Lia et Laurence et elles étaient belges. Plus tard dans la soirée, elles m'ont présenté des gars qu'elles avaient rencontré depuis peu, les français Mathieu et Brice. Je les ai suivi à leur chambre, on a parlé de tout et de rien, de politique, de musique, de voyage. Ils avaient décidé de faire un bout les 4 ensemble, destination Manali. Je leur ai demandé:

- Qu'est-ce que vous allez faire à Manali?

- Du ski, parait qu'il y a une montagne où on peut en faire!

- C'est trop bien ça!! Est-ce que....je...peux... venir avec vous?

- Bien sûr Jeff!

Et voilà. Moi qui croyait rester à Dharamshala pour des semaines, je n'y ai passé que 3 jours, mais 3 jours de désillusion totale. J'avais rien à perdre de m'en aller voir ailleurs. Le voyage prenait une tournure différente, il passait d'une quête spirituelle à l'aventure uniquement. J'ai passé les trois semaines suivantes avec eux, entre montagne et déserts.

Mais en fait, ils n'allaient pas à Manali pour les raisons que je croyais...

2007-03-10

Vive sa vie comme une chanson

La musique accompagne ma vie, sans elle, le monde serait moins coloré. Sans elle, ya bien des moments où je me serais senti plus seul.

Elle est toujours là quand il faut, elle m'aide à être productif, à me relaxer, elle amplifie mes sentiments. elle est tout simplement présente dans les temps plus difficiles et dans les temps les plus intenses.

Alors, je me suis dit que toute les étapes d'une vie pouvaient être vécues en musique...

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Ta mère et ton père se rencontre, c'est How deep is your love des Bee Gees qui joue en fond, ça se passe dans un petit hôtel en pleine campagne.

Ils vivent quelques années heureux, puis ils décident de t'avoir. Tu vois ta mère pour la première fois, tu lis dis Love me do.

Dès ton jeune âge, tu fredonne déjà des refrains de Passe-Partout.

Tu arrives à l'école primaire, t'es le New kid in town. Tu te dis, All i really wanna do c'est de me faire des amis.

Tu grandis tranquillement en écoutant Dance Mix 93,94,95 et tu deviens un adolescent. Tu te fumes des joints en chantant I'm on a plain. À part tes amis, Notting else matters. Tu rencontre l'amour pour la première fois, tu as ta First Date tu fais l'amour toute la nuit sur The Scientist. Ta blonde pour toi c'est ton Repère tranquille. Puis un jour, elle et toi c'est fini, tu as le coeur dans la tête. Puis un jour, quelqu'un te dit Stop crying your heart out tu finis par t'en remettre et tu en aimes une autre.

Tu touches à une guitare pour la première fois, tu es Un musicien parmi tant d'autres

Tu repenses à tes amis avec Wish you were here.

Plus vieux, tu sent que tout va plus vite, Time is running out

À la fin de ta vie, tu chuchotte tout bas Goodbye blue sky et tu prends le Stairway to heaven. Tu voudrais Live forever. Tu montes au ciel avec The inner light

Ça reste à améliorer...

Alors, pour vous quelles sont les chansons de votre vie?

Question #4325

Est-ce que le blogue fait partie de mon mode de vie, ou la vie fait partie de mon mode de blogue?

Le miroir





L'impression que l'autre nous comprend, sans même nous connaître

L'impression qu'on comprend l'autre, sans vraiment la connaître

Le drôle de feeling de savoir qu'il se passe quelque chose d'important, même s'il se passe encore rien.

La volonté que ca puisse naître

Je ne te connais même pas, miroir, mais je m'ennuie de toi ce soir...

2007-03-09

Vivre le Québec.net

J'ai fait le petit test intéressant disponible sur le net pour savoir où j'en suis par rapport à mon vote

Voilà les résultats:

67% Parti Vert
42% Parti Québécois
18% Québec Solidaire
17% ADQ (Merde, c'est encore beaucoup trop haut comme pourcentage!!)
17% PLQ (Merde, ça aussi c'est beaucoup trop haut!!)

En fait, j'ai pas le goût de voter pour ces partis là. J'aimerais créer un parti pour voter: le Parti Actif. Pas de discussions sur la constitution, pas de politicailleries, juste des gens qui bougent, qui font du sport. Juste avec ça, je suis certain qu'on réduirait les coûts dans la santé de moitié. On donne des crédits d'impôt aux gens qui sont inscrits dans des ligues sportives ou dans des activités, on finance les activités sportives, les centre sportifs, on fait courir les plus jeunes et les plus vieux jouent aux poches ou au curling!



Tout le monde en sueur! En plus, l'activité physique c'est prouvé que ça fait augmenter l'activité sexuelle, donc on ferait plus d'enfants. On serait moins dépressifs, plus productifs, moins violent, plus sympathiques, mieux dans notre peau. C'est p-e un peu idéaliste, mais je suis certain que sur un bon laps de temps ça ferait une différence énorme. C'est rare les sportifs qui se sentent souvent mal, qui sont tout le temps malades.

Bon alors pour ça il faut m'élire, et pour être élu, il me faut de l'argent. J'accepte vos dons, vous n'avez qu'à me contacter! :)

Les rebuts de la marée humaine sur ma plage

Bon alors, comme aujourd'hui j'ai pas d'histoires troublantes à raconter, que ma vie coule comme un long fleuve paisible et qu'il finit comme tous les fleuves par se jeter dans la mer humaine, je vais parler des trucs qui ne me semblent pas normaux dans l'actualité.

1 - La réunion des Jackson Five (Commencent à être assez vieux pour chanter ABC)

2 - Le Canadien de Montréal qui espère encore faire les séries après s'être fait laver 4 fois en 4 matchs

3- Boisclair qui après avoir été blessé par les déclarations de son candidat, le défend maintenant.

4- La mort de l'agent Tessier (Bizarre d'histoire d'effusion de sang inutile)

5- Pourquoi Nelly Arcand porte des grosses lunettes de soleil sur la photo de son blogue-canoë

6 - Pourquoi on entend jamais parler des candidats des partis sauf quand ils se plantent et disent nimporte quoi?

7 - Pourquoi Jacques Villeneuve n'a vendu que 233 exemplaires de son nouvel album (Ça je comprend pourquoi!!)

8 - Pourquoi je lis toutes ces nouvelles là?

Je pense que je m'en vais écouter météo média, ils ont l'air à me prédire beaucoup de soleil ces temps-ci :)

2007-03-08

L'orgueilleuse




Le temps a passé et j'ai fini par ne plus trop penser à la petite cerise.

Souvent, entre 2 moments, je pensais à quel genre d'enfant ça aurait pu être, quel caractère il aurait pu avoir, s'il aurait été aussi beau ou belle que sa mère.

Je pensais aussi à toutes les turbulences que ça aurait fait dans la vie de ses 2 parents. Le ou la pauvre était un peu mal parti avec un père et une mère aussi irresponsable. De toute façon, c'était hypothétique parce qu'elle ne l'aurait pas gardé.

Mais malgré mon âge et ma facheuse tendance à la fuite des responsabilité, j'aurais fait ce qui faut pour cet enfant là. J'avais pas le droit de tout lâcher, surtout pas quelque chose d'aussi précieux. Heureusement ou malheureusement, les choses se sont passées différemment.

L'orgueilleuse et moi on s'est pas trop recroisé souvent, et quand ça arrivait, elle me parlait pas et faisait comme si j'existait pas. Elle voulait me punir je crois. Mais moi, bien que je disais m'en foutre totalement, ça me faisait toujours de quoi en dedans. Pour moi, on allait être liés éternellement, d'une certaine manière.

Puis un jour, à un party d'Halloween, on s'est reparlé normalement, comme si de rien était (Ça commençait à être un pattern désir-haine-ignorance) et on a passé une bonne soirée ensemble, à se désirer fort, à faire semblant de pouvoir s'aimer.

Et quelques jours plus tard, je reçois un courriel de l'orgueilleuse. Je peux pas y croire. La dedans, elle me déballe toute l'histoire. Yen a jamais eu de bébé, elle n'a jamais été enceinte. Elle était certaine que oui, elle s'est trompée, elle était en retard, elle avait même pris son rendez-vous, elle y croyait vraiment. C'était un peu de ma faute je crois, j'avais réussi à la stresser pas mal, elle qui malgré ce qu'elle disait m'aimait vraiment fort. Et ne sachant pas trop comment m'annoncer ça, me l'avait balancé en plein visage en lettres numériques. Comme si c'était un truc complètement banal. Elle voulait pas mettre des vrais mots la dessus, elle en avait un peu honte je suppose.

J'aurais aimé savoir ça autrement, mais j'étais tout de même vraiment content qu'elle m'en parle. Même si c'était une lettre, j'ai compris qu'elle avait brisé le moule de l'orgueilleuse, elle m'avait montré ses faiblesses.

Encore aujourd'hui, on se recroise dans des soirées et mystérieusement le charme réapparait. On s'attire, on se désire, on se blesse. On n'y comprend rien les 2, on se contente de le vivre, c'est tout.

À défaut d'être des intense-aimants, on allait toujours rester des intense-amants, des intense-éments.

2007-03-06

Poussière et misère, Lien

Bon, parce que j'ai fait un erreur et que je suis trop lâche pour tout réécrire une deuxième fois, je vous envoie à mon texte d'aujourd'hui qui est paru il y a 3 jours selon blogspot!

C'est la suite de l'Inde, pour ceux que ça intéresse.

Alors le voici

Bon, alors c'est corrigé, le texte est juste en dessous, merci Maratre! :)

Poussière et misère



Pendant 3 jours de temps, je me promène avec Gezlar dans les rues poussièreuses et bondées de Delhi. Il me donne le courage qui me manque. Il me parle de sa vie, de sa famille. Il a plein d'amis dans les quartiers. Il me dit tout le temps qu'il est pauvre, qu'il a pas d'argent, mais que sa foi l'aide à passer à travers tout ça.

Pour se rendre aux différents temples à visiter, nous prenons le taxi, des Auto-Rickshaw. Propulsés par des moteurs de motos, ces drôles d'engins transportent des milliers de gens du nord au sud à Delhi. Considérant le bordel que peut être la circulation à Delhi, ça tient du miracle. D'ailleurs, vu par un occidental, la manière de vivre de ces millions d'Indiens tient du miracle et de la survie.

Une idée de quoi ça a l'air une balade en rickshaw, imaginez vous conduire une auto temponneuse au beau milieu de 1000 personnes avec des motos, des vaches, des mules, des charette et aucune démarcation entre la ligne gauche et droite de la route. Vous avez encore même pas idée. Malgré tout ça, les conducteurs se respectent plus qu'ici, étrange...

Le jour, je visite des temples de toute sorte avec Gezlar, je respire la pollution qui noirci mes narines (comparé à ça le smog de Montréal c'est le paradis!!). Je suis frappé par l'ambiance si calme et zen des temples et le retour à la rue bruyante et bordélique. Deux univers à une porte de distance.

Le soir, je suis sage et je reste sur la terasse de mon hôtel où ya un restaurant et surtout un bon rassemblement de routard comme moi qui cherchent toujours une bonne conversation avec des compères. J'y rencontre des Français, des Japonais, des Irlandais, des Australiens, des Allemands. plein de gens différent. Les gens sont toujours très sympathiques, à part quelques Japonais qui semblent condescendants.

Un bon matin, avant de visiter un temple bouddhiste, je décide d'aller vers un terrain vague et surprise je peux accéder au fleuve. J'approche tranquillement et environ 20 mètres avant d'arriver à la rive, une odeur de merde épouvantable envahi mes narines polluées et me monte à la tête. J'en reviens pas! Ce fleuve un putain d'égoût à ciel ouvert! À la surface, des étroncs en quatité phénoménale se mêlent à toute sorte de déchêts. J'en ai le vertige. Si fallait que je tombe la dedans, ma peau décolle.

Par hasard, à la station de train, je rencontre une bande de coréens fort sympathique et je décide de passer la journée avec eux. Ils sont un peu craintifs et n'ont toujours pas mangé indien. C'est donc moi, petit Quebecois, qui fait découvrir les joies de la gastronomie indienne à des Coréens.

Voila la photo, des Coréens trop gentils et moi avec un look discutable :P




Delhi est au prise avec un grave problème de pollution. Les gens jettent leurs déchêts à la rue et le concept de récupération fait partie d'un futur hypothétique. C'est même pas grand comme Montréal et on est 16 millions sur ce petit bout de terre ravagé. Malgré tout, Delhi est passionnante, c'est une porte ouverte vers l'occident, une énergie spéciale combinée à une volonté de progrès et d'avancement. Son centre ville est en transformation, tout change très vite, il y a plein de projets immobiliers, un métro plus moderne qu'à Montréal, un McDonald et des boutiques de linge branché et puis 4 rues plus loin tout redevient l'Inde normale. Franchement paradoxal.

Mais Delhi n'est pas ma destination finale. Delhi est le quai de débarquement, le début de l'aventure.



Je décide donc de partir, destination: Dharamshala, village du Dalaï Lama, en plein Himalaya.
Je quitte mon "ami" Gezlar (maintenant désigné comme guide touristique demandant paiement) un soir en lui souhaitant une vie meilleure.

J'ai pour environ 15 heures de train à faire et 4 heures d'autobus, mais je m'en fou complètement. Je suis rempli d'une énergie folle, de l'adrénaline qu'on peut seulement avoir en voyage. Je suis où j'ai toujours voulu être. J'ai aucun ami à moins de 16 000km d'ici. Je me sens absolument libre d'être moi-même puissance 10.


Je suis dans le pays miséreux et il y règne la croyance absolue.

2007-03-05

La petite cerise

Tangerine la fabuleuse m'a fait revenir dans le temps aujourd'hui...

J'avais 18 ans et j'étais encore plus intense qu'en ce moment, trop peut-être.

Je fréquentais une fille depuis quelques semaine, ma tête était toute embrouillée. Elle confondait désir et amour. Et dans un tourbillon, un moment intense, j'ai prononcé les mots qu'il ne faut jamais dire sans penser:

- Je t'aime

J'ai tout confondu, je lui ai avoué, mais elle comprenait pas parce ce qu'elle sentait au fond d'elle était plus fort que mes aveux. Elle qui orgueilleuse comme mille, s'était mise à pleurer devant moi en me crachant au visage toutes les larmes de son corps. J'ai rien trouvé de mieux à dire.

Un soir, assis devant la rivière, à l'écart des autres à un party, elle est revenue et m'as dit: Jeff, moi non plus je t'aime pas, je te désire...je veux faire l'amour avec toi...

Et ça a été un des moments les plus fous de ma vie, on s'est enlacé des heures, on s'est touché jusque dans le fond de l'âme. On a dormir collé, sans penser à la journée qui s'en venait.

Puis je suis parti, loin, dans l'ouest pour quelques semaine. Je cueillais des cerises au sommet des arbres sans trop penser à ce qui était arrivé.

Quand je suis revenu, à la seconde où je suis sorti de la voiture, elle passait au même moment dans la rue, l'air désinvolte, désintéressée, avec sa grosse slush à la main. On a parlé comme si rien ne s'était passé quelques semaines avant. Quelques minutes, quelques heures. Ça s'est bien terminé.

Et là, depuis que j'étais arrivé, je sentais que fallait que j'aille voir mon copain Mate. Pourquoi lui en premier, je sais pas. Au bout de quelques heures, trop de bière, il en pouvait plus:

- Faut que je t'avoue de quoi Jeff, elle était enceinte, elle s'est fait avortée...

J'ai paniqué, j'ai disjoncté. J'étais assis dans le corridor, désabusé par la vie. Moi, faire un enfant?

J'avais pas le choix, fallait que j'aille la voir. J'ai pris le courage qu'il fallait je ne sais trop où, je me suis rendu à son appart.

Elle à ouvert, j'ai fondu en larmes. Je l'ai prise dans mes bras

- Je sais tout

- Qui t'as dit ça?

- Ça a pas d'importance. Je voulais juste qu'on en parle

- J'ai rien à dire la dessus, c'est du passé. Qui t'as dit ca?

- Arrête, ça donne rien, je te le dirai pas, c'est pas ça l'important.

Elle s'est refermée, sans m'en parler. Ce qui lui importait c'est que les autres soient pas au courant. Saleté d'orgueil.

Et moi qui pendant tout ce temps la qui cueillait des cerises...yen avait une qui attendait, bien cachée...

2007-03-04

La mosquée de Gezlar


Et Aux pieds de cette mosquée, des hommes assis en tailleur qui chantent tous ensemble jusqu'à ce que des larmes de joie coulent sur leur visage...

Puis quand



Quand tu te rend compte que ton avenir, c'est maintenant, et que tu ne le réalises pas pleinement

Quand tu te retrouve face à toi même après un moment intense que tu revivras jamais

Quand ta maison est vide, sans cris, sans rire, sans famille

Quand tu peux plus endurer la douleur et qu'elle te transperce de partout

Quand tu viens d'échouer quelque chose qui te tenait vraiment à coeur

Quand la vie t'avale

Puis quand tu te fais dire: Non Jeff, plus maintenant, plus jamais


...Tu te sens comme un enfant seul dans le noir pour la première fois...

2007-03-03

La grande tempête



Depuis que t'es toute petite, on t'appelle la tornade

Parce que déjà là, il n'y avait rien qui tarrêtait. Tu parlais sans arrêt et sans gêne. T'avais 4 ans et déja tu remettais les gens à leur place, même le grand-père que personne osait affronter. Toi, du haut de tes quelques années de vie, t'avais l'applomb que certain auront jamais. Ton coeur battait déjà à toute allure.

Et puis t'as vieilli, tranquillement tu es devenue femme. Ton adolescence, tu l'as pas trouvé facile, même entourée de tes parents et loin de la misère. À croire que la misère, on la vit dans son coeur bien avant de la vivre de ses poches.

Tu as rencontré ton premier amour, le premier gars que t'allais aimer du fond de ton coeur. Des jours et des mois sont passés. Tout ça s'est terminé parce c'était toi, parce que c'était lui. Pourtant, le feu brûlait mal, mais brûlait encore.

Puis, un matin comme les autres, son coeur à lui s'est arrêté de battre. Et...sans que tu puisses rien y faire, le tien aussi. Tu a cru après un certain temps que ça avait passé.

Mais a souffrance était encore la, elle apparaissait une fois de temps en temps, c'était parfois une averse parfois une tempête... et parfois un ouragan. Une tornade devant ton soleil brillant. Une sorte de fureur qui balayait tout sur son passage, les ciels bleus de ta tête et les êtres les plus chers. C'était une fureur qui te faisait dire des choses que tu pensais pas, mais qui une fois prononcées restaient accrochées au fond de tes pensées.

Tout ça grandissait à chaque jour.

Puis un jour, tu as décidé que ça en était assez. Assez de peine et de misère. La tornade resterait toujours la tornade, mais ç'en était fini de la pluie, de la tristesse et du malheur.

À ce moment là, ton coeur a recommencé à battre... et le sien aussi, un peu peut-être, à travers toi...

On verra ben

Dans une heure c'est terminé
Le soleil va se lever
La vie va continuer

C'est le genre de fille que tu rencontres au hasard, sur un coup de dés. Tu sais pas qui c'est vraiment, jusqu'à temps que tu sentes qu'elle est comme toi, qu'elle te ressembles au fond.

Tu sais pas ce que ca va donner, où ça s'en va, comment ça va se passer. Tu sais seulement que t'es là, à côté d'elle, ce soir là.

Tu te demandes ce qu'elle peut bien te trouver, toi tu forces le hasard pour la revoir. Est-ce que ça se fait forcer le destin?

Et puis, par un soir de brûme les dés te donnent ce que tu veux. Est-ce que tout se joue sur un coup de dés dans la vie, au hasard des détours?

Tu reprendras ton chemin
Je prendrai le mien
Pour le reste on verra ben...

2007-03-01

Il était une fois dans l'est

Je quitte l'hôtel de Bill et Debby, mes premiers amis. Je suis un peu triste, mais je laisse ça pour demain.

C'est là, à ce moment là, que je réalise que je suis seul en pleine rue en Inde. Autour de moi, ya mille Indiens à l'intérieur de 10 mètres carré, des chiens et des vaches partout, plein de gens qui essaient de me vendre des trucs que je veux pas. Je suis à Pahar Ganj, quartier des routards, des guides improvisés, des arnaques.

À ma gauche et à ma droite, ya des petits commerces avec des enseignes poussiéreuses partout. Les fils électriques sont amassés en bordel gigantesque. Il ne semble y avoir aucun ordre logique, mais pourtant tout fonctionne.

J'avais trouvé un hôtel ou je voulais loger à mon arrivéedans mon guide de voyage. Après quelques minutes de repérage (il n'y a pas de nom de rues en Inde, ca complique un peu les choses), je le trouve, il est plein, on me réfère à un autre presque aussi bien.

Je m'installe et je retourne au restaurant de l'hôtel, à l'étage du bas. Je me sens plutôt bien de m'être lancé la dedans seul. Je m'acclimate. Moi qui avait juste été en Floride et dans l'ouest canadien avant, ça avait rien à voir ce que je vois là.

Je retourne à la rue et je rencontre la personne qui faut au bon moment. C'est Gezlar, un musulman d'environ 30 ans, habillé style très occidental. Il est sympathique et il connait bien l'anglais, il sait très bien comme beaucoup d'Indiens que c'est la langue de l'argent t souvent de la survie. Il a un bateau au Cachemire où vivent sa mère et sa soeur. Lui, il est à Delhi pour ramener un peu d'argent durant l'hiver et essayer de vendre ses voyages. Pas facile de vendre la Cachemire à un touriste ces temps-ci.

Durant 3 jours, Gezlar m'aide à connaître un peu l'Inde. Il me parle de choses qui faut savoir par rapport à Delhi. Il est très spirituel. La première chose qu'il m'emmène voir est la mosquée du sud. J'arrive au moment où tous les hommes s'assoient en face de l'hôtel. Il se mettent à chanter en coeur.

Moi qui est pas très religieux, quand les chants se sont élevés, j'ai senti une vibe incoyable. Gezlar chantait à côté de moi, des larmes coulaient sur ses joues. Il était littéralement emporté, ailleurs dans son monde.

La journée tire à sa fin. Gezlar veut me montrer sa chambre. C'est tout petit, ça sent pas très bon et ya pas de meubles, mais Gezlar s'en fou bien, qu'est-ce qu'il pourrait bien faire seul dans sa chambre, la vraie vie pour lui c'est dehors. Au passage, il me montre des photos de lui avec plein de touristes. Il tente de gagner ma confiance, et tranquillement ça marche.

Je repart de là, les idées un peu ébranlées. Arrivé à l'hôtel, je montre sur la terasse sur le toit. Entre 1000 coups de klaxons et plein de touriste un peu excentrique regroupés en ce froid soir indien, je regarde les étoiles. Yen a pas, la pollution au dessus de Delhi faisant que je les vois pas.

Pas grave, j'ai plein d'autres chose à regarder...

Help! I need somebody!


Demain soir au Medley, c'est l'hommage aux Beatles par le groupe Help. En plus c'est gratuit si les billets sont imprimés sur le site medley.ca !! Ouverture des portes à 20:30

Si le coeur vous en dit.

Les 60s et 70s dans la musique, c'est la période rêvée, comme si tout le monde avait eu son coup de génie en même temps. Bon, j'idéalise peut-être tout ça un peu...






La suite indienne ce soir ou demain

Entre parenthèses

Je viens de lire la phrase la plus intriguante que j'ai lu depuis longtemps, par Methane-Alyze:

"Ce gars là semble zen dans son dark system de pensée. Totalement fataliste et désillusionné. Je soupçonne qu'il a tellement laché prise au fond que c'est ca, c'est ça qui le rends aussi zen qu'un béatifié dans sa cathédrale en ruine..."

Non mais wow! Ya vraiment des trésors cachés sur la blogosphère québécoise

Au fait, je voulais savoir aussi, parmi vous lecteurs yen a t-il qui vont au yullblog de mercredi à la quincaillerie? J'aurais le goût de mettre certains visages et certaines voix sur vos textes un de ces jours...

En plein désert, en pleine nuit...