2007-06-30

Le jongleur

Des fois, je sent que j'ai le poids du monde sur les épaules alors que ça serait si facile de m'en libérer. Des fois, je m'impose trop de choses, je cherche à bâtir une tour de mille étages sans avoir pensé aux fondations. Des fois, je cherche à aller trop vite et je m'oublie dans le processus.

En ce moment, je me retrouve devant une situation que j'ai jamais vécu et je peine à trouver les solutions.

Je suis arrivé ce soir, avec mes milles étages en constructions toutes en même temps. Ma soeur était assise sur le divan à regarder la télé. Même si on est tellement différents, étrangement, on vit souvent les mêmes questionnements aux mêmes moments.

Ce soir, je suis arrivé la tête pleine de questions et avec un gros silence intérieur comme réponse. Je pensais à l'avenir, à mes amis, à mon travail et à la façon dont j'allais tout faire tenir ça ensemble. Je me sentais comme un jongleur qui doit lancer 2 quilles tout en tenant gardant bien une main sur l'autre. Et dernièrement, à mon plus grand bonheur, j'ai ajouté une autre quille.

Ma soeur a tout de suite vu que ce soir je tenais difficilement mon équilibre, elle a vu que j'avais peur d'en échapper une. Alors elle m'a simplement dit d'arrêter de penser à toutes les quilles qui se trouvaient dans les air, il fallait seulement que je me concentre sur celle qui était dans ma main en ce moment. Les milles étages ont soudainement disparus.

Je me suis contenté de fixer la lumière au plafond en me disant avec étonnement que c'était la plus belle chose que je pouvais faire la seconde que je vivais.

Pourquoi j'y ai pas pensé avant?

Je dois partir, j'ai une fondation à bâtir. Plus j'irai tranquillement et que je m'appliquerai, plus la tour sera solide, moins elle aura de chances de s'écrouler.

Prendre le temps...

Je lis trop de Coehlo

2007-06-29

Ok, à go on arrête le temps

Maintenant ya plus rien qui bouge, que tout va éternellement rester en place. Tous mes tracas seront figés quelque part dans le temps.

Ok, on repart

2007-06-21

Huh...?

Bon, alors je crois que j'ai été assez cheesy dans les derniers jours pour un bon bout de temps,

Voilà un résumé de vie: (Amateurs de blogues à sensation forte, passez votre chemin)

Ça fait plus de deux semaines que je suis revenu à Mont-Laurier et je le regrette pas du tout. Pourtant, quand je suis revenu, j'avais le goût de passer un peu de temps à Montréal et ça me disait rien du tout de revenir chez mes parents. J'avais plus ou moins le goût de retourner serveur uniquement, je me serais vu faire quelque chose de différent des autres années, même si c'était moins payant. Parce que étudiant, ya pas grand autres emplois vraiment payant à part si t'es syndiqué que de s'en aller serveur ou barman (mais barman à Mt-lo ça existe pas vraiment, le prérequis étant d'avoir des seins pour retenir les cliens au bar...)

Mais depuis que j'y suis, j'ai vraiment retrouvé le même plaisir à travailler. En plus, je peux être avec la charmante entre deux drinks ;) Pis ya quelques uns de mes bons amis qui travaillent avec moi, j'ai rien de plus à demander. L'été commence vraiment bien.

La seule chose qui m'est arrivé, c'est de me brûler avec de l'eau bouillante tanto. Ça fait des cloques et c'est pas très agréable.

Je me sens tellement positif ces temps ci, je devrais faire des conférences comme Marcel Leboeuf. Cet homme devrait être notre exemple à tous. En fait, faudrait qu'on soit tous un mélange de Marcel Leboeuf, Céline Dion et Grégory Charles parce qu'en plus d'avoir une criss de belle voix, on tous avoir de la détermination pour déplacer des montagnes.

Ça y est, je délire

2007-06-20

Si il n'y a qu'ici où je peux te le dire...

tu me manques

Le jardin

Avertisement: Ceci est un texte vraiment "cheesy", donc je demanderais à tous les désillusionnés de passer leur chemin, ils ne trouveront rien pour sustenter leur réalité.




J'aime les jardins. Je les aime parce qu'ils sont souvent très représentatifs de leurs propriétaires. Pour avoir un beau jardin, on a pas le choix, il faut s'en occuper. Il faut y mettre du temps et des efforts sans quoi on arrive rapidement à rien.

Je me plais à penser que l'amour c'est un peu comme s'occuper d'un jardin. Même avec les plus belles fleurs on peut se planter. Et quelques fois ya certains jardins qui commencent avec un paquet de mauvaise herbe pour se tranformer en jardin incroyable. Tout dépend de celui ou celle qui s'en occupe.

Souvent, les femmes aiment s'occuper des jardins. C'est parce que tout comme ce qu'elles cultivent, elles sont elles aussi des fleurs. Suffit de les aimer pour qu'elles fleurissent.

Ce texte la était pour toi, ma muse... :)

2007-06-17

Intermède

Le soleil brille presque trop fort

Tout est presque trop beau

On dit en restauration des fois que quand on a un surplus, ça cache un short

J'y crois pas

2007-06-14

Je crois qu'elle le sait aussi, secrètement, dans son coeur

2007-06-12

Adaptation

Dans mon incessante quête intérieure, je me pose bien des questions ces temps-ci par rapport à ce blogue. Au départ, je cherchais à en faire une sorte de recueil de textes, de trucs qui m'enchantent et de rêveries impossibles.

Et à force d'écrire, sans trop le savoir, on se développe un style bien à nous qui nous reflète beaucoup plus qu'on le croit. Quétaine à dire, mais écrire ça nous fait nous découvrir sans aucune pudeur. On se voit tel quel parce que l'humeur change du jour au lendemain, mais les textes restent.

Alors quand je fais le bilan de ce que j'ai pu écrire cet hiver, je constate avec joie que j'ai su bien mener ma vie dans les derniers mois. En fait, si je fais le bilan de ma vie entière, les 6 derniers mois ont certainement été les plus heureux de ma vie. J'avais à crever un abcès que j'ai traîné trop longtemps et je me rend compte, comme ma mère me le montre si bien, qu'on peut vieillir en étant constamment plus heureux.

Mais je réalise aussi tristement que comme trop de blogueur, je vis ma vie dans mes rêveries. Surtout avec les femmes. Même si je suis encore jeune, je commence à sentir que les choses ne se passent pas comme dans la vie de mes amis. Bon, j'en ai rien à foutre du concept de normalité dans la société, mais je me sens de plus en plus déphasé par rapport aux autres. Ya de mes amis qui vont avoir des enfants bientôt et une maison. Dans mon cas, seulement me faire une copine ça ferait mon bonheur, une fille avec qui je vais passer plus que 2 semaines sans qu'elle me tappe affreusement sur les nerfs.

J'ai toujours voulu vivre ma vie à ma manière, sans que personne essaie de m'influencer dans mes décisions. Ça a pas toujours donné des bons résultats. Sauf que là maintenant, je regarde où j'en suis dans ma future vie professionnelle et je suis directement où je voulais être il y a quelques années, c'est à dire que j'ai pas totalement embarqué dans la roue, je travail un peu quand je le veux pour me payer des voyages. Clair qu'avoir des parents qui te payent les études ça aide beaucoup. Ça te permet un peu plus de paresse.

Puis du côté personnel, j'ai toujours pensé que j'aurais des enfants à 26 ans. Pourquoi 26? I fucking dont know. J'ai toujours pensé que je serais pas sérieux avec les filles avant au moins la vingtaine. Là j'en ai 22 et j'ai jamais eu de relation sérieuse à long terme. Oui, j'ai plein de filles dans ma vie pour remplacer la principale. Les femmes ont habité mes rêves et mes soirées tout en étant ailleurs alors qu'elles auraient pu être à côté de moi. Mais j'étais pas prêt.

Et j'ai le syndrome du chercheur de princesse. J'ai toujours pensé un peu naïvement que j'aurais seulement une fille vraiment importante dans ma vie. D'habitude c'est les filles qui ont la maladie du prince charmant. Et j'y crois vraiment. Je cherche LA fille. Pas facile de se croire avec ce qu'on entend des gens qui nous entourent.

Et un peu naïvement (on ne peut échapper à sa nature), je crois que je viens de la rencontrer. Difficile à croire que je dis vrai, j'en ai tellement dit que j'ai un peu de misère à me croire. Pourtant, je sens de quoi de différent.

Ya quelque chose qui a changé au fond de moi-même. Je réalise que dans bien des aspects je ressemble de plus en plus à mon père. C'est lui qui m'a donné ce goût de prendre les choses en mains. Il est parti de rien pour monter sa business. J'ai la chance d'avoir un peu d'aide et j'ai le goût de faire comme lui, tout en ayant le parfait contrôle de ma vie. C'est impossible. Je suis un idéaliste donc j'y crois. J'ai de l'ambition et j'ai la conviction que je suis enfin entré dans l'âge adulte.

Pourtant, ya des jours où j'ai l'impression de tout recommencer du début. Est-ce qu'on fait ce genre de constatation dans plein de moments de sa vie?

J'adore voir l'évolution de ce que mon recueil de texte devient. Par contre, rarement j'écris tout ce que j'ai envie d'écrire parce que je me sens enfermé dans un style qui devient peu à peu rétrograde. Les gens qui viennent encore ici sont pour la plupart des amis alors je sais que vous allez comprendre. Je gère encore l'intensité, bien qu'elle soit beaucoup moins incontrôlable qu'il y a quelques mois à peine. Ya juste les rêveries dont je n'ai plus le goût de rêver, je veux les vivre.

Et en ce moment la rêverie que je veux vivre pourrait me coûter très cher, mais me rapporter un trésor inestimable...

J'ai toujours été un peu gambler.

Maladie

Syndrome de la page blanche prolongé

J'écrirai pas juste pour écrire, donc je la ferme

De toute façon, l'été c'est fait pour jouer ;)

La seule chose vraiment importante à dire: elle est incroyable

2007-06-10

Défaillance

La vie ici est trop intense

Je n'arrive plus à la gérer

J'ai la tête qui tourne...

2007-06-07

Le carrefour de la solitude

Encore un texte sur le blogue du voyou qui me fait réfléchir sur le sens de la socialisation.

Ça me donne l'impression que chacun traîne sa solitude du mieux qu'il le peut jusqu'à atteindre un point de rencontre. Rendu là-bas, on se raconte plein d'histoire sans trop écouter les autres. On essaie de se convaincre qu'on existe avant de retourner au désert.

Dérapage de la démocratie qui prône la marginalisation de l'individu, baisse de l'esprit de communauté, je sais pas, mais ça m'inquiète et je ne peux que tristement réaliser que je fais partie de ce gros non-brassage d'idées.

Ça me fait penser à un texte que j'ai lu il y a quelques mois sur l'échangisme au Québec. Les "vieux" échangistes se plaignent de la nouvelle popularité de leur pratique, car un paquet de jeunes arrivent dans les clubs, mais ne font que de l'exhibitionnisme sans vouloir aller plus loin. Assez représentatif...

Trop souvent c'est ça, notre société, on se montre, on se montre qu'on est plus beau et meilleur que l'autre, on entre pas en contact avec les autres si ce n'est seulement que par pure philanthropie.

Et finalement on se retrouve bien seul, au milieu du carrefour de notre solitude, à tous...

2007-06-04

La vie commence

Ma mère, qui a enfanté cet éternel célibataire idéaliste que je suis, m'a toujours répété avec conviction une multitude de phrases clées qui guident sa vie. Pour donner une idée, c'est un peu dans le style de Coehlo, à la limite du cucul, mais rempli de sens et de bonne volonté.

C'est ce que j'aime bien de ma mère, elle me donne des conseils auxquels je ne crois pas au début, puis finalement je réalise avec les jours, les mois et les années qu'elle a trop souvent raison. Mais bon quand on est jeune, faut se casser la gueule pour apprendre, les conseils ne suffisent pas.

Elle porte tout la gentillesse du monde dans ses paroles. Les gens, même bien des années après l'avoir rencontrée, se souviennent toujours de sa gentillesse et de son positivisme. C'est elle qui me pousse tous les jours à vouloir m'améliorer en tant que personne. C'est de elle que je tiens une grande partie de ma spiritualité, même si je ne veux souvent pas m'avouer que ses idées quelquefois tordues de biologie totale ne s'appliquent que trop bien au monde qui m'entoure. C'est elle qui m'a réconforté à l'idée de vieillir, car elle me dit et me montre l'exemple qu'en vieilissant on a le choix d'aigrir ou encore de devenir plus heureux et serein qu'on l'était jeune.

C'est aussi elle qui m'a poussé à retourner à l'école après mon année de voyage/travail. Dans sa jeunesse, à cause de la pauvreté de sa famille, elle n'a jamais pu aller à l'université. Elle qui adore apprendre et qui comprend les choses rapidement, elle aurait vraiment été une bonne élève studieuse et disciplinée.

Elle me repète souvent qu'elle a réalisé beaucoup de buts qu'elle s'était fixée jeune. Elle s'est donnée corps et âme à son travail pour se sortir de la misère de son quartier. Sans elle, au bureau, tout partirait dans tous les sens, elle est l'âme de l'endroit et sans elle rien de fonctionne très bien. Bien sûr, comme tout le monde avec les années, elle a accumulé quelques regrets, mais elle ne les laisse pas anéantir sa vie comme trop de gens le font.

Il y a quelques jours, à mon retour à la maison familiale, m'a mère m'a dit que mon père pensait à changer d'emploi. Il est notaire et il n'a plus la flamme pour son métier. D'ici quelques années, il aimerait peut-être devenir inspecteur pour la chambre des notaires, ce qui lui permettra de vendre son bureau. Ma mère qui travaille avec lui depuis 25 ans pourrait donc aussi quitter.

Je lui ai glissé comme ça dans la conversation que c'était alors le temps idéal pour elle de réaliser son rêve d'aller à l'université.

- Je suis pas trop vieille pour ça?

- Maman, à 50 ans (en fait 48 :) de nos jours, la vie ne fait que commencer....

- T'es vraiment sérieux là J-F?

J'aimerais tellement qu'elle le fasse et qu'elle passe par dessus le fait qu'elle aura 50 ans.

J'aimerais bien un jour passer à l'Uqam ou l'UdM et voir ma mère en classe toute concentrée et joyeuse, en train de suivre ses cours de nutritioniste. Elle serait bonne j'en suis sûr.

Et elle le mérite tellement

2007-06-02

L'option familiale

C'est le dernier texte de Pierre-Léon (Un taxi la nuit) qui m'a fait réfléchir à ca

Quand j'étais au Mexique, j'ai été surpris par le nombre d'enfant que je trouvais à chaque coin de rue. Je parle pas de Cancun, mais plus du Mexique pas touristique. Pis je les regardais aller, la grande famille qui allait à la plage et aux chutes le dimanche. Tout le monde ensemble, personne de son côté. Tout le monde unis.

En 3 semaines au Mexique, j'ai jamais vu des gens s'engueuler. J'ai jamais vu de chicanes grave. J'ai vu des gens et des famille qui faisaient tout pour bien s'entendre. Pourtant, les familles étaient autrement plus nombreuses qu'ici.

J'ai aussi réalisé à quel point ici on peut être différent par rapport à ça. Ici, les enfants tapent sur les nerfs à bien des gens. Mais de la à dire comme certain qu'on aime pas les enfants, c'est un peu comme s'avouer qu'on aime pas une grosse partie de soi-même.

J'ai l'impression que tout cette philosophie américanisée d'affirmer notre différence face aux autres agit comme un couteau à deux tranchants. D'un côté, la différence ajoute beaucoup à l'évolution du style de vie, de la mode, des façons de faire les choses. De l'autre côté, cette différence nous plonge dans notre solitude. On devient égocentriques et on pense à tord que les gens autour n'ont pas un comportement qui nous convient, donc on les balaie rapidement de notre vie. On cherche nos conjoints dans des catalogues, on cherche des critères et non des gens.
Et puis, comme l'illustre si bien Pierre-Léon, on ne fait plus les efforts pour tenir les choses en vie. On passe simplement à autre chose en essayant de se convaincre que c'est l'autre qui avait tord et la fameuse phrase "Si tu n'es plus avec lui ou elle, c'est que tu méritais mieux!". Toute cette bullshit pour mettre notre égo à l'abri des remises en question.

Je ne dis pas que le Mexique est parfait pour ça, d'ailleurs les mexicains sont reconnus pour avoir l'uppercut facile avec leurs femmes. Ce que je veux dire, c'est qu'eux ont toujours cet esprit de famille qui commence à nous faire cruellement défaut.

Parce qu'ici, on a le choix de quitter bien avant que le bateau ait réellement coulé.

Parce qu'ici, on est trop souvent occupés à se chercher soi-même en copie conforme dans les goûts et les aspirations des autres.

Parce qu'ici, la famille devient secondaire, elle devient même une option.