2007-08-21

Montréal, I'm back

Ça y est, les semaines restantes se sont transformées en jours, en heures puis en rien du tout pour me signifier que mon été dans ma ville des laurentides était terminé.

Ça a été vraiment particulier parce que tout s'est vraiment passé paradoxalement. Pendant que je me désillusionnait à mon travail par rapport à l'autorité souvent contestable et ignorante de mes patrons, c'est justement ce même restaurant qui m'a permis de connaître une fille incroyable qui est capable d'endurer et je dirais même d'apprécier mon éminent caractère de merde. Je ne suis donc plus un éternel célibataire en quête d'illusions, mais plutôt un gars de 22 ans qui se demande bien ce qui est en train de lui arriver.

Mon caractère, que j'arrivais à bien contrôler depuis quelques mois, s'est déchaîné cet été contre l'abrutissement de certains individus qui ont contribué à me pomper l'air, chose vitale à ma stabilité émotionnelle. Mais j'ai réussi à redresser la barre à temps pour éviter les catastrophes qui étaient devenues ma plus pathétique marque de commerce.

Alors, dans les moments de rechute, on finit toujours par se demander si on est revenus à la case départ. Eh bien non. Le sympathique fucké en moi réussit toujours à coller tout les morceaux éparpillés sur le plancher le matin pour en faire un tout qui réussit la plupart du temps à rester en place le temps de quelques jours paisibles sur la mer tranquille, mais o combien agréable de la paix intérieure.

Autre chose inquiétante, je crois que je suis rendu un urbain. Ça aura pris 3 petites années pour qu'au lieu de penser au lac je pense plutôt à aller sur st-denis à mes retours de voyage, comme si ma maison avait défitivement quitté le bois pour aller se poser en plein chantier de construction sur la rue Sherbrooke.

Et autre chose surprenante, ça fait maintenant plus de 6 mois que je blogue et je n'ai toujours pas déserté cet endroit. Peut-être que j'ai moins de clavardette (c'est comme une jasette, mais avec un clavier), mais je me dis souvent que quand on a un surplus de page, c'est qu'on a un short de paroles. Et ça j'en manque pas.

Alors maintenant que je suis revenu dans la métropole, je pourrai m'aracher les cheveux à propos de la politique, de la culture et de tous ces autres trucs d'intellos dont un serveur en campagne n'a absolument rien à foutre. Parce qu'ici, tout est pensé en fonction du "dans ta face". Ya de la contruction à Mtl, c'est clair que tu vas l'avoir dans face. Même chose si un pont tombe ou encore si 3 imbéciles se réunissent pour parler de sécurité (de ma, notre, votre sécurité) en toute sécurité, c'est à dire en sécurité que nous n'en saurons jamais rien, parce que la sécurité c'est dangereux d'en parler au cas où d'autre voudraient nous insécuriser avec leur connaissance sur notre putain de besoin maladif de sécurité.

Non, en campagne, le matin c'est pas le journal que t'as de la face, c'est un arbre. Un estik de bel arbre vert qui te fait dire que si tu vivais avec lui et rien d'autre, t'aurais pas besoin de te taper les conséquences des conneries d'une bande de paranoiaque qui ont peur pour leur puits de pétrole. Tu te contente de regarder les feuilles bouger tranquillement, le coeur en paix, pendant que les autres se chicanent avec leur tonka dans le carré de sable.

Mais dans le fond de toi même, t'as besoin de tout ça pour oublier que si tu vivais uniquement avec ton arbre, tu serais même pas capable de grimper dedans et tu finirais pathétiquement à le réduire en pâte pour en faire un journal....

Les ciseaux

Reflexion d'une non-pertinence assumée:

Pourquoi, souvent lorsqu'elles atteignent 45-50 ans, les femmes coupent elles leurs cheveux courts pour prendre des genre de coupes unisexes poches?

Sur une femme, ya rien que je trouve plus féminim, plus sensuel, que des cheveux longs. Bon, je sais, c'est qu'une infime partie de ce que peut représenter la féminité.

Mais le message au fond de tout ça, c'est que la femme se dit que anyway elle a pas besoin de charmer (elle est avec Gérard-Georges-Henri depuis trop longtemps déjà) et que ça va être beaucoup plus simple comme ça.

Pourtant, des fois ça peut valoir le coup de se compliquer un peu la vie. Comme si la séduction c'était que trop souvent l'apanage de la jeune génération. Comme si l'amour qui meurt ça a plus d'importance avec le temps, comme si on ne voulait plus le jumeler avec le désir.

Je détesterais avoir cette vision la de l'amour et du désir. On consomme notre amour, on boit notre désir, on fume notre relation.

Puis ensuite, on va faire un tour chez le coiffeur

2007-08-12

Eh ben!

Quand Nelly Arcand écrit quelque chose que je trouve censé, faut que j'en parle et que j'en profite pendant que ça passe...

Ça me fait réaliser que malgré son étiquette Quebecor, le Ici Montréal et ses chroniqueurs conservent une certaine liberté de penser, ça fait plaisir à lire pour les cyniques dans mon genre.

2007-08-11

Look at me, I'm so cool...

Ces temps-ci, il y a plein de choses qui se terminent, qui se fanent tout doucement avec l'été qui s'en va tranquillement.

Et c'est pas croyable combien je peux avoir de la misère à écrire une ligne sur le blogue. Ça vien de me prendre facile 10 minutes pour composer ces deux lignes.

Ce blogue est maintenant lu par trop de gens que je connais et ca me pousse à me censurer comme jamais dans mes propos. Je sais pas trop quoi faire de tout ça, je pensais peut-être repartir quelque chose de complètement anonyme qui pourrait me permettre de basher solide sur ce qui me fait chier ou encore de laisser mon esprit délirer comme au début de tout ça il y a 6 mois.

Et puis, je suis un peu (beaucoup) désillusionné par la blogosphère. Quoi qu'on en dise, le voyou a raison quand il dit qu'une grosse majorité de blogueurs ne sont que d'insipides self-centrics qui cherchent à être aimés bien plus qu'à dire des choses vraiment pertinentes.

Mais qu'est-ce qu'on peut bien y faire? On est une génération de gens qui se pensent tous uniques et qui ne pensent qu'à eux-mêmes. La blogosphère ne peut qu'être un reflet de notre société.

Alors si je comprend bien ce que j'analyse, le but en fait de l'existence de plusieurs c'est de se faire remarquer et que les gens nous trouvent cool? Voyon, ça peut pas être aussi con la vie, aussi stupide.

Pourtant, quand on regarde un peu ce qui arrive au Quebec ces temps-ci avec les groupes de pression et les minorités, on réalise que tout le monde est trop concentré sur son criss de nombril pour s'attarder 2 minutes aux autres. Tout le monde veut être le plus beau, le plus intelligent, celui qui a raison.

Mais caliss c'est impossible que ça arrive.

(Dzlé, j'ai décidé de laisser les histoires d'amour et de baise au placard pour un bout de temps, anyway y'en a 56 000 sur la blogosphère qui se chargeront de vous divertir en amplifiant dans leurs écrits leurs sentiments amoureux pour ainsi doubler leur achalandage dans le but d'être populaire et de vous faire, pour quelques instants, oublier votre existence morne).

Mais j'oubliais, après s'être cassé le cul au travail pendant 10 heures, personne à le goût de se faire chier avec des problèmes de société et de politique.

Donc c'est l'heure d'aller voir la nouvelle célibataire urbaine

2007-08-06

3 jours

Ça y est, il ne me reste plus que 3 jours de travail à temps plein avant de retrouver mon statut d'étudiant

J'ai tellement hâte de retrouver l'appart, la rue st-denis, les couloirs de l'UQAM, les paumés sur le coin de la rue, la faune urbaine colorée de Mtl, les écureuils géants, le Chinois du dépanneur de coin, le Baloos (endroit où je me fais sacrer dehors par manque flagrant de classe...:P). J'ai hâte d'y revenir parce que c'est là que je me sens le mieux, le plus moi-même si on peut dire...

Mais avant de croiser les hippies au pavillon Judith-Jasmin. Je part une semaine avec mon chummy J-F pour aller à Charlevoix, histoire de s'assoir quelque part pour boire une bière tranquille en regardant ce qui se passe autour.

Au fait, si ya des gens de Charlevoix qui passent ici quelquefois, pouvez vous me dire les trucs intéressants qui a à faire la bas?

2007-08-01

Le malheur du chef-d'oeuvre

J'ai passé une partie de ma journée à fouiller dans Wikipedia à propos de plein de musiciens que j'admire. C'est bien pour apprendre plein de choses utiles dans une vie, comme apprendre que Bob Marley avait collaboré à 350 chansons avant de connaître le succès.

Je sais pas pourquoi, j'idéalise toujours les groupes de musique. J'ai toujours l'impression qu'ils ont eu de glorieuses carrières et qu'à tout moment ils provoquaient le délire chez leurs fans. Ainsi, j'ai toujours pensée que Pink Floyd avait été un groupe soudé avant de réellement connaitre leur histoire. J'ai toujours pensé qu'un groupe ne changeait pas de membres durant une carrière, que tout le monde était heureux de faire partie d'un groupe populaire.

Puis, je me suis rendu compte en lisant toutes ces biographies non autorisées que ces groupes sont comme des couples d'amoureux. Un groupe, c'est comme un mariage à 4 ou 5 finalement. C'est un bordel total. Et souvent, on a tellement l'impression que c'est beau quand on regarde ça de loin. Plus on s'approche, plus on découvre que ça fonctionne tant bien que mal malgré un paquet d'éléments tordus. Ça fonctionne souvent mal, certes, mais ça fontionne.

Je pioche fort pour exprimer mon idée. En fait, l'idée c'est de se rendre compte qu'on peut faire une merveille avec un tas de merde.

À bien y penser, c'est sûrement ça qui fait les chef-d'oeuvre. Le mal, l'hypocrisie, la soif de pouvoir, l'impuissance, l'hommerie quoi. Comme un gazon trop vert est bourré d'insecticide. Comme le gars condamné pour violence conjuguale qui avait pourtant l'air si cute avec sa copine quand il se promenait avec elle devant notre maison.

C'est la fureur de notre dark side et son côté magnifique qui se révèle dans l'art.

J'ai toujours eu l'impression que j'écrivais mes meilleurs textes quand j'étais poussé au bout de moi-même, quand tout partait de travers.

C'est donc dans le malheur et loin de la banalité du bonheur quotidien qu'ont été écrites les plus belles paroles et les plus beaux riffs.

Longue vie au malheur pour qu'enfin il puisse nous emporter tout doucement, sans qu'on se rende vraiment compte, au parfait bonheur.