2007-03-25

Chambre #1

Subitement, je me réveille

J'ai les tempes en sueur, l'haleine fétide et la bouche pâteuse. Ma tête me donne l'impression de se cogner continuellement sur le mur et me confirme que mon dernier souvenir s'est noyé dans l'alcool. Je n'ai qu'une seule certitude, celle d'être bel et bien dans mon appartement. C'est un fait rassurant lorsque l'on ne se souvient pas de la dernière heure ou du dernier jour.

J'entend des gémissements au loin. Je ne pourrait dire s'il s'agit de cris de douleur ou de plaisir. Telle la loque humaine que je suis, je me lève nonchalament. Il n'y a aucun vêtement près de mon lit, ni dans quelque tiroir que ce soit, car il n'y a pas de tiroir. En regardant autour de moi, je réalise que ma chambre est complètement vidée de ses meubles et qu'il y règne une ambiance malsaine. L'air est humide, troublé, rempli de l'odeur de la chair.

Je sors de la chambre. Le couloir est sombre et crasse, les murs suintent. Des déchêts jonchent le sol et détournent mon attention de ces tranches de sang que j'aperçois sur les murs. Une puanteur émane de partout. Toutes les portes du couloir sont entreouvertes et ne laissent échapper qu'une lumière disparate. Ces portes me parlent, elles m'invitent à les franchir.

Intrigué, je me dirige vers la première porte à gauche, celle ou loge habituellement mon ami daltonien. J'entends en sourdine des petits cris aigus de plaisir sadique étouffés par de gros cris gras de douleur. Je n'ose pas entrer, je me contente de regarder d'un oeil ahuri le spectacle burlesque qui s'offre à moi au travers de la porte. À l'intérieur, une naine au sourire malicieux habillée en danseuse de french Can-can prend un malin plaisir à fouetter brutalement un géant immaculé de sang. De longue plaintes gutturales émanent de la bouche de la victime. Il a les deux mains et les deux pieds sauvegement entaillés à la hache. Ses plaies maintenant infectées servent de repas aux rats qui grugent le bout de ses os et de sa chair en lambeaux. Pourtant, le géant, entre deux cris de douleur, semble prendre un malin plaisir à être l'objet vulnérable d'une naine maléfique.

Tapi dans l'ombe, de l'endroit où je suis, je vois la naine s'approcher d'un pas cassé et haletant. comportement qui provoque chez son prisonnier l'apparition d'une érection géante qui étrangement est restée épargnée par les rats.

La naine, béate d'excitation, soulève sa robe, enlève sa petite culotte et s'installe lentement sur le géant à la verte géante.

Et curieusement, je ne peux m'empêcher de regarder la scène, un éclair de plaisir traverse mes yeux et illumine les traits de mon visage.

7 commentaires:

Mystic Haze a dit...

Wow..c'était du bon? :p

Belle prose L'Intense. Va t'il y avoir une suite à cette nouvelle?

L'intense a dit...

Rien pris avant de faire ça, ça doit être à cause de tous ces textes du théâtre que je lis :P

Certainement qu'il va y avoir une suite, il y a 5 chambres dans mon appartement, plus salle de bain, cuisine, salle à manger et sous-sol ;)

On va se régaler. Qu'est-ce qu'il y a dans les autres chambres selon toi?

Mystic Haze a dit...

une avec des clous..
une avec de l'eau..
une avec un grand vide..
une avec des chats qui dansent..

:-p

My a dit...

J'ai bien hâte de lire l'histoire sur la chambre de B.A. Un être équilibré, mais qui doit cacher bien des secrets ;)

L'intense a dit...

My, la chambre ne reflète pas du tout l'individu qui y crèche dans le monde réel!! :P

Malgré qu'à la limite, ça peut être inspirant! Tu viens de me donner une idée!!

My a dit...

Lol, je sais bien que la chambre ne reflète pas l'individu. Sinon, je m'éloigne de l'individu de la chambre 1:P
Mais au moins j'ai réussi à te donner une idée. c'est tjrs ça de gagné!! J'ai des droits d'auteurs là-dessus?:P

Léa a dit...

Wow! Je suis bouche bée! Vivement chambre #2...
;)