2007-09-18

Le milieu de la cible (Mais ou est-il?)

Avec tout ce qui s'est passé dernièrement, j'avais un peu oublié que l'université était commencée. Maintenant que tout reviens à la normale (ou presque), j'ai une tonne de pages à lire et 2 tonnes de travaux à faire entre les matchs du canadien.

Et comme à l'habitude, j'ai encore certains doutes quant à mon choix de carrière. En ce moment, je suis en gestion du tourisme et de l'hôtellerie. Pour encore plus me rassurer, durant l'été, j'ai eu le feedback de 4 ou 5 personnes qui ont fait ce Bac et m'ont gentiment conseillé de jamais entrer la dedans. Je dis pas que j'aurais considéré l'avis d'une seule personne qui trouve que ce bac est nul, mais quand la plupart des gens qui le font te disent de jamais le faire parce que c'est trop concentré pour rien, tu te poses de sérieuses questions...

Alors en ce début de session, j'ai uniquement pris des cours de troncs communs qui sont compatibles avec les autres programmes de gestion. Comme ça, l'an prochain, je pourrais tjrs me réorienter dans le domaine. Je pense fortement que les ressources humaines seraient un domaine qui me plairait. Et en plus, mettons que c'est clairement un métier d'avenir selon le magazine tout de même crédible qu'est l'actualité.

En fait, ma principale interrogation par rapport à mon domaine, c'est le nombre d'heure que je serai appelé à travailler. C'est pas que j'aime pas travailler (au contraire, je trouve que ça m'apporte beaucoup), c'est plutôt que j'ai vu mes parents travailler comme des débiles toute ma jeunesse. Et pour un enfant, c'est l'affaire la plus chiante au monde que de voir ses parents inertes, sans vie, devant la télé, incapable de simplement te parler parce que leur cerveau est congestionné comme la métropolitaine à l'heure de pointe.

Est-ce que j'ai vraiment le goût de faire ça? Mes enfants (parce que si j'ai bien une certitude, c'est celle que je vais avoir des enfants), je veux les voir grandir, je veux les porter sur mes épaules dans les parcs les fins de semaines, je veux les emmener en voyage autour du monde, je veux qu'ils aillent une vraie enfance passée à l'arrière de notre cour au lieu qu'entourés d'une cloture de garderie. Je suis pas interessé à répéter les comportements de mes parents. Et le pire la dedans, c'est qu'en vieillissant, je sens que je leur ressemble la dessus, je suis du genre à me crever pour une job quand on m'offre un minimum de reconnaissance (pas comme cet été mettons où je me suis jamais senti aussi utilisé comme un vulgaire pitcheur d'assiette sur les tables, rien d'autre).

Donc, tout ça tourne dans ma tête entre 2 pensées pour ma cocotte. Va bien falloir que je me branche un jour. C'est bizarre comme feeling, s'approcher du but sans complètement viser au milieu de la cible.

J'ai toujours voulu être entrepreneur jeune parce que j'endure pas des boss qui sont totalement stupides (j'en ai connu mon lot dans la restauration). Mais ya peut-être moyen d'être employé en me faisant moins chier que dans un restaurant. Je pourrais peut-être ramasser un peu d'argent, aimer mes enfants et ma blonde, puis réaliser mes aspirations entrepreneuriales plus tard, dans la quarantaine. J'arrive pas à croire que j'essaie de planifier ma vie dans 20 ans alors que j'ai de la misère à savoir comment sera l'an prochain!

Ces temps-ci, je sens que je prend un sale coup de maturité autant dans ma vie personnelle que professionnelle. Mes priorités changent, ma façon de voir la vie aussi. C'est incroyable comment on peut voir la vie simplement quand on est plus jeune, puis on réalise le paquet d'ambiguités que la vie à mis devant nos parents. Peut-être qu'il était vraiment temps que je sorte de l'adolescence, sûrement... ;)

3 commentaires:

Le JP d'amérique a dit...

Ha... le merveilleux problème de ne pas être branché côté carrière. Dis-toi que tu n'es pas seul, j'en fais aussi parti.

C'est le fun de voir que ça va mieux pour toi. On peut dire que tu es sur la voie de l'évolution...

L'intense a dit...

@JP: Merci pour les encouragements!! J'ai pas trop le choix de vieillir, la vie commence à me pousser fort pour que ça arrive... ;)

Une femme libre a dit...

Très difficile de choisir une carrière à long terme et de prévoir l'impact qu'elle aura sur de futurs enfants. Cependant, j'ai tendance à croire que si les parents sont heureux dans la vie et dans leur travail, les enfants en bénéficieront d'une façon ou d'une autre. Nonobstant ce que les autres en disent, aimez-vous les cours de ce programme? Y trouvez-vous un certain plaisir? Ça vous intéresse ou pas? Voilà le plus important à mon sens. Un premier diplôme universitaire dans n'importe quoi, ce n'est qu'un premier diplôme universitaire. On peut en faire bien des choses. On peut faire une maîtrise dans un autre domaine, on peut travailler dans un autre domaine aussi. Mon fils a une maîtrise en sciences politiques et il enseigne la boxe et est très heureux. Il a aimé ses études et il aime son travail actuel aussi.

Et sachez que les nouvelles avenues en matière d'emploi nous amènent à changer souvent de carrière dans une vie. Finie l'époque où on entrait dans une ocmpagnie à vingt ans pour en ressortir avec une montre en or à soixante-cinq ans.