2007-06-02

L'option familiale

C'est le dernier texte de Pierre-Léon (Un taxi la nuit) qui m'a fait réfléchir à ca

Quand j'étais au Mexique, j'ai été surpris par le nombre d'enfant que je trouvais à chaque coin de rue. Je parle pas de Cancun, mais plus du Mexique pas touristique. Pis je les regardais aller, la grande famille qui allait à la plage et aux chutes le dimanche. Tout le monde ensemble, personne de son côté. Tout le monde unis.

En 3 semaines au Mexique, j'ai jamais vu des gens s'engueuler. J'ai jamais vu de chicanes grave. J'ai vu des gens et des famille qui faisaient tout pour bien s'entendre. Pourtant, les familles étaient autrement plus nombreuses qu'ici.

J'ai aussi réalisé à quel point ici on peut être différent par rapport à ça. Ici, les enfants tapent sur les nerfs à bien des gens. Mais de la à dire comme certain qu'on aime pas les enfants, c'est un peu comme s'avouer qu'on aime pas une grosse partie de soi-même.

J'ai l'impression que tout cette philosophie américanisée d'affirmer notre différence face aux autres agit comme un couteau à deux tranchants. D'un côté, la différence ajoute beaucoup à l'évolution du style de vie, de la mode, des façons de faire les choses. De l'autre côté, cette différence nous plonge dans notre solitude. On devient égocentriques et on pense à tord que les gens autour n'ont pas un comportement qui nous convient, donc on les balaie rapidement de notre vie. On cherche nos conjoints dans des catalogues, on cherche des critères et non des gens.
Et puis, comme l'illustre si bien Pierre-Léon, on ne fait plus les efforts pour tenir les choses en vie. On passe simplement à autre chose en essayant de se convaincre que c'est l'autre qui avait tord et la fameuse phrase "Si tu n'es plus avec lui ou elle, c'est que tu méritais mieux!". Toute cette bullshit pour mettre notre égo à l'abri des remises en question.

Je ne dis pas que le Mexique est parfait pour ça, d'ailleurs les mexicains sont reconnus pour avoir l'uppercut facile avec leurs femmes. Ce que je veux dire, c'est qu'eux ont toujours cet esprit de famille qui commence à nous faire cruellement défaut.

Parce qu'ici, on a le choix de quitter bien avant que le bateau ait réellement coulé.

Parce qu'ici, on est trop souvent occupés à se chercher soi-même en copie conforme dans les goûts et les aspirations des autres.

Parce qu'ici, la famille devient secondaire, elle devient même une option.

1 commentaire:

My a dit...

Tout à fait d'accord avec toi. On ne veut pas d'enfants, avortons, on ne veut plus s'en occuper, allez hop à la garderie du lundi au vendredi. Je ne suis pas contre le travail, loin de là, mais je trouve que certains font des enfants sans vouloir changer leur vie, tout en gardant le même rythme. L'enfant est donc laisssé à lui-même..