2007-10-28

Some kind of Monster



Ce qui me fascinera toujours chez l'être humain, c'est cette faculté de construire quelque chose qui deviendra tôt ou tard bien plus important que lui.

Ça me fait penser à James Hetfield, chanteur et compositeur de Metallica, incapable d'écrire une ligne de texte, se sentant indigne d'écrire pour une créature qui est devenue trop grosse pour lui, qui le fait craquer sous la pression.

Ça me fait penser à René Lévesque, mis dehors de son propre parti, fondé par son acharnement et sa dévotion à une cause incarnée par lui, mais beaucoup plus grande que ce grand homme.

Ça me fait penser à tous ces gens qui sont morts de stress afin de faire rouler une business qui les remerciera jamais.

Ça me fait penser aux enfants naissant, incroyablement vulnérable, entièrement dépendants de leur parents, puis de l'impuissance des ces derniers lorsqu'ils assistent, incrédules, aux turbulence de leur adolescence et au déroulement de leur vie.

Ça me fait peur et ça me rassure dans un sens, de savoir qu'on ne peut pas tout contrôler...

2 commentaires:

Le Voyou du Bayou a dit...

J'ai écouté Some Kind Of Monster dernièrement et bien que je ne sois pas du tout un amateur de Metallica, j'ai trouvé ça vraiment intéressant. Ça montre toute la pression d'artistes qui veulent au moins égaliser le niveau de qualité des oeuvres antérieures et je comprends ça.

C'est tellement plus facile d'être un fucking blogueur et d'écrire des textes également insignifiants à tous les jours.

Lilith a dit...

Ça me fait penser:
Mon prof de courants littéraires disait que l'oeuvre avait dépassé le maître dans le cas du livre A brave new world, d'Aldous Huxley...
Il voulait, à ce que j'ai compris, prouver qu'un monde hyper-paternaliste avec une autorité qui saurait mieux que les contrôlés ce qu'il leur faut améliorerait la qualité de vie.
C'était son intention...
La réaction: revirement complet de situation, son roman a eu l'effet contraire. Il a été reçu comme une preuve que ce mode serait désastreux.