2007-10-11

Heureux soient les ignares


La blogosphère est un peuple étrange. La plupart des blogues que je lisais il y a quelques mois, lorsque je suis atterri sur les terres virtuelles québécoises (en quelques endroits foisonnantes), sont maintenant déchus. Les gens arrivent pleins d'entrain, puis brusquement repartent quelques mois après leur intrusion, laissant souvent leurs lecteurs dans la plus grande confusion.

Seule quelques traces témoignent de leur passage et un petit nombre d'entre nous se souvient de ce temps où les lettres s'enchainaient sur leur clavier au rythme de leurs idées (souvent) géniales. On se rappelle avec nostalgie ce temps où l'on pouvait se perdre dans leurs écrits, oublier pour un instant notre vie pour écouter un peu celle de l'autre.

Peut-être que vieillir, ça signifie un peu la même chose. Quelques uns d'entre nous, les plus vieux surtout, se souviennent de ce que les disparus ont su apporter à la vie. La majorité n'en a aucunement conscience, elle qui se contente de lire à temps perdu les gravures sur les tombes vieillissantes de ses ancêtres, sans trop en connaitre l'importance.

Alors que je pense à tout ça, empreint d'une mélancolie qui m'était inconnue, je ne parviens tout de même pas à trouver qu'au fond la vie est laide. Mais avec le poids des années et des pertes, comment puis-je garder cet optimisme si naif qui m'habite encore devant la vie qui me confinera tôt ou tard à l'oubli?

Honnêtement, j'en sais rien et je crois avec certitude, aussi naivement que lucidement, que c'est très bien ainsi...

3 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est pas parce que quelque chose est éphémère qu'elle est fondamentalement mauvaise ou inutile...

Le Voyou du Bayou a dit...

N'as-tu pas remarqué que plusieurs parmi les plus insignifiants durent bien trop longtemps, par opposition à certains autres?

Anonyme a dit...

@ Intense : As-tu essayer d'en trouver d'autres à ton goûts ? Il y en a certainement.

@ Ardna : Je suis daccord avec toi.

@ Voyou : C'est vrai que tu es méchant, change surtout pas, ça en prends des comme toi. Étrangement j'aime ça...

à plushe