2009-01-08

Parce que

Parce que mes doigts n'en peuvent plus de ne plus éffleurer le clavier, je me risque, ici, à réanimer le temps d'un texte à la fois ce cadavre mort. Des effluves puériles envahissent mon esprit à mesure que le bout de mes doigts glissent sur les touches froides. Que suis-je venu faire ici? Peut-être simplement constater l'étendue du temps qui a coulé sur mes mains. Peut-être réaliser que même si tout est semblable, rien n'est pareil. Peut-être aussi me rendre compte que toutes ces effroyables crises de courant sont choses du passé.

Rien n'est encore facile, mais tout est tellement plus simple. Le goût de m'évader, le goût que tout s'arrête, ces élans d'auto-destruction qui se dissipent. Le goût du lyrisme, lui, est resté. Le goût de créer aussi, créer quelque chose qui puisse un jour me dépasser, qui puisse avoir une portée insaisissable. N'est-ce pas le rêve de tout être humain que de vouloir, à sa manière, laisser sa marque, la plus infime trace de sa présence parmi sept autres milliards d'âmes esseulées? La chaleur et le reconfort des lettres et des mots qui s'assemblent pour former mes idées, c'est la seule chose que je puisse me léguer.

1 commentaire:

Lilith a dit...

Bien contente de ta réplique à ma réplique. En fait, je sautais de joie... littéralement. Désolée pour le matelas.