2009-01-20

Dans le sang et dans l'oubli

Je n'en reviens toujours pas de ce qui se passe dans la bande de Gaza et je n'en suis même pas étonné. Ces deux affirmations semblent assez contradictoires dans une même phrase, j'en conviens. Ce qui ne m'étonne pas c'est que les combat reprennent pour une 50e fois, c'est du déjà vu, même si cette fois les attaques ont pris une mesure disproportionnée.

Ce qui m'étonne par contre, c'est toute cette justification qui passe par le concept tu terrorisme. Je crois que c'est bien le mot qui va définir la première décennie des années 2000. Il y a quelque chose qui me chicote, qui me turlupine l'esprit, un concept qu'on essaie d'implanter subtilement dans ma tête et qui me reste pris dans la gorge. Comment on peut affirmer qu'en ce moment Israël ne fait pas régner un régime de terreur à Gaza?

Selon wikipedia, le terrorisme se définit comme l'emploi systématique de la violence (attentats, assassinats, enlèvements, sabotages...) à des fins politiques, de telle sorte que leur retentissement psychologique – terreur et peur – dépasse largement le cercle des victimes directes pour frapper l'opinion publique concernée.

Il est généralement admis que le terrorisme est une arme des faibles contre les forts (guerre asymétrique).

Je ne vois pas ce qui est pire entre semer la terreur par un groupe organisé ou par un état. Grossièrement, c'est comme si on me disait que les petits n'ont pas le droit d'attaquer les grands. Dans la vie, votre grand-mère vous le dira, on s'arrange avec les moyens qu'on a. Je déteste entendre les portes paroles d'Israël utiliser le spectre du terrorisme. J'en ai marre de ce mot. On l'utilise comme on le veut bien. On devrait le bannir.

Ce qui me dérange le plus, c'est qu'on est assez généralement dégoûtés par la conduite d'Israël dans cette attaque, mais qu'on tolère très bien le tranquille génocide des amérindiens qui s'opère dans notre province et notre pays depuis déjà quelques centaines d'années. C'est facile de dire que ce n'est pas la même chose. Nous, on préfère les laisser crever en leur donnant un chèque de pension et en mettant dans des réserves où le chômage est le double, où les possibilités d'avoir un futur décent sont minimes. Il y a quelques dizaines d'années, on les placait dans des pensionnats où de joyeux prêtres à la soutane légère se chargeaient (ou plutôt se déchargeaient) de leur éducation. Maintenant, ils sont brisés et ne comprennent plus où est leur place, ce qu'ils doivent faire pour redevenir. Est-ce qu'on peut vraiment redevenir? J'en ai marre qu'on crache sur nos voisins sans se regarder vraiment le nombril (Parce qu'en général on trippe juste de voir comment on est beau, bon et bien pensant...on s'arrête rarement au côté sombre)

Nous aussi on a notre bande de gaza, seulement elle a bien plus que 60 ans...

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