2008-06-11

Inutilité évidente

Ça m'arrive encore, parfois, de sentir que tout ce que je fais ne me sert à rien. Avant, j'en éprouvais une certaine angoisse. Maintenant, aucune angoisse, seulement un sentiment qui remplit (ou plutôt) vide mon esprit. Encore la même question, c'est quoi la solution à tout ça? Aimer quelqu'un qui ne nous aime pas, ça draine une sorte d'énergie en nous, ça nous vide de notre substance.

De toute manière, l'amour passionnel est-il vraiment une solutions aux maux qui nous accablent? Ça le dit dans le terme, il n'y a aucune raison dans cet amour là. Faudra bien que je vois les choses en face, je l'aime encore et tristement, je ne peux pas me permette de la revoir.

J'envie tous ces gens qui se promènent main dans la main dans la rue. En fait, je les jalouse, parce que même si j'ai connu bien des joies dans ma vie, celles du sentiment amoureux ne m'ont été admises qu'à très peu de moments jusqu'à maintenant. Pour l'instant, la peau des autres femmes a un goût de cendre et elles ne sont que braise qui brûle ma peau. Faudrait que je me blanchisse à la chaux, pour faire table rase du passé. Faudrait une bonne game de roulette russe pour me faire réaliser la chance que j'ai d'être en vie. C'est trop souvent proche de la mort qu'on réalise toute la beauté de la vie.

Si seulement je pouvais en aimer une autre et que cette autre puisse m'aimer autant en retour, tout serait si simple. Mais fuck off, ya rien de simple, c'est la plus simple évidence de la vie.

J'ai l'air de me plaindre et de m'apitoyer sur mon sort, c'est totalement vrai. Anyway ici c'est ma tribune, un coin de ma tête et j'y fais bien ce que je veux. J'y crache ma souffrance, je l'exorcise, pour que dans ma vie de tous les jours elle ne m'obsède pas, pour qu'elle puisse mourir au rythme des touches sur mon clavier, pour qu'elle disparaisse au loin.

Mon coloc m'a dit l'autre jour que si on avait été mis sur terre, y'avait sûrement une raison, qu'on avait pas le droit de lâcher, qu'on avait pas le droit de tout laisser tomber parce que quelquefois on souffrait.

Allez, vieux garçon, retourne à ta vie, même si souvent elle te semble aussi utile qu'un vieux char rouillé au fond d'une immense cours à scrap.

2 commentaires:

My a dit...

Ton coloc a totalement raison. Oui on souffre, mais on vit de si beaux moments qu'ils effacent le mal qui nous touche.
C'est fou à quel point on peut souffrir et broyer du noir, et quelques mois plus tard, on a oublié cette souffrance. Le temps, simplement le temps.

Le JP d'amérique a dit...

C'est peut-être aussi une question de perception. Les éléments négatifs dans nos vies prennent souvent une importance dramatique dans nos pensées. Mais les bons coups ou même juste ceux qui sont «biens» ne retrouve pas cette même importance. Peut-être à cause de la douleur...

Chose certaine, il faut garder la tête haute. Dans la descente vers le fond, je crois qu'il faut penser à la manière dont on va rebondir.